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SACIM : L’espoir au bout du voyage

15 décembre 2014

684 enfants ont bénéficié de l’aide de l’ONG depuis sa création en 1969.

Accéder à une vie normale : c’est leur rêve le plus cher. Un rêve en passe de se réaliser pour 17 enfants que la Society for Aid to Children Inoperable in Mauritius (SACIM) a envoyés en Inde ou en Australie cette année. Issus de familles à revenus modestes, ceux-ci ont pu bénéficier des interventions chirurgicales que nécessitait leur état, mais qui ne sont pas pratiquées dans les hôpitaux mauriciens.  «On est là pour changer la vie de ces enfants. Notre but est de leur permettre de devenir autonomes, capables de subvenir à leurs besoins sans avoir à compter sur qui que ce soit», rappelle le Dr Amrith Rajkomar, président de cette association qui a aidé 684 enfants depuis sa création en 1969.

 


Le samedi 6 décembre, les bénéficiaires de la SACIM et leurs familles étaient conviés à une journée récréative, avec distribution de cadeaux, organisée dans les locaux de l’ONG à Vacoas. C’est là que nous rencontrons Kelly Figaro, 9 ans, une petite fille qui déborde d’énergie. Née prématurée, ce n’est qu’un an après sa naissance qu’une scoliose lui a été diagnostiquée, alors que la maladie avait déjà affecté son pied gauche et sa main droite. Depuis l’âge de 5 ans, Kelly a déjà été opérée trois fois, à Bangalore en Inde, et une quatrième intervention est programmée. Actuellement, elle porte courageusement une attelle dans le dos et six vis. Sa maman, Françoise, a bon espoir de voir bientôt marcher la benjamine de la famille. «Ce n’est pas toujours facile, mais la joie de vivre de Kelly nous donne le courage de nous battre pour elle, au même titre que l’association qui s’occupe de tout et offre un soutien irréprochable», explique-t-elle.

 


Viknesh Aujgobee nourrit le même espoir. Ce jeune homme de 16 ans souffre de problèmes orthopédiques et musculaires. En septembre, il est parti en Inde où il a subi une opération au pied gauche. Il doit maintenant effectuer des exercices de physiothérapie quatre fois par semaine. Viknesh est persuadé qu’en faisant preuve de patience et de persévérance, il pourra prochainement se déplacer seul. Sa grand-mère, Sarusvadee, est optimiste elle aussi, et pleine de reconnaissance : «Je remercie la SACIM, car c’est une grande amélioration que je vois dans la vie de Viknesh aujourd’hui.»

 


À ses côtés, Kritibye Cahanoo, 22 ans, qui souffre des talons depuis sa naissance. «C’est un médecin de l’hôpital qui m’a recommandée à la SACIM en 2010, car je ne pouvais pas bien marcher», raconte-t-elle. En 2011, «je suis partie en Inde pendant six mois afin d’y être opérée». Puis, cette année, elle a subi une autre intervention à Maurice. «Ma vie a beaucoup changé, grâce au soutien de la SACIM», assure la jeune femme. Selon sa mère, Parbati, «c’était très dur, car elle ne pouvait pas aller à l’école, mais heureusement, elle a pu finir ses études malgré tout cela». Kritibye espère pouvoir bientôt marcher, trouver un métier et être une femme indépendante.

 


Le taux de réussite des opérations pratiquées à l’étranger dans le cadre de l’accompagnement par la SACIM avoisine les 98 %, selon le Dr Rajkomar. Les enfants envoyés à l’étranger sont encadrés par une équipe de 14 personnes, qui leur apporte tout le soutien nécessaire. L’association prend en charge tous les frais qui ne peuvent être couverts par l’aide publique de
Rs 500 000 à laquelle a droit toute personne inopérable sur l’île. «Nous prenons en charge les frais d’examens en clinique à Maurice, les billets d’avion, le transport jusqu’à l’hôpital, le séjour à l’hôtel et les communications avec les proches», détaille le président de l’association.  

 


La SACIM vient en aide à des mineurs souffrant de diverses pathologies, généralement graves et lourdement handicapantes (malformation cardiaque, tumeur cérébrale, anomalie des organes digestifs, handicap moteur, etc). «Nous comptons aussi recevoir les enfants qui ont des problèmes auditifs dans un proche avenir», annonce le Dr Amrith Rajkomar.

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