Saisie de 58 kg de cannabis à Rivière-Noire : deux autres suspects balancés ; l'un d'eux appréhendés avec Rs 1,4 M de «gandia»

S’il clame toujours son innocence et nie son implication dans le trafic de drogue, le constable Jonathan Rabot, arrêté au volant de l’un des véhicules faisant partie du cortège transportant cette importante cargaison, aurait balancé les noms de ceux qui l’auraient payé pour cette course. Le premier serait un habitant de Flic-en-Flac, un dénommé Stephan Nicholas Desroche (photo), plus connu sous le nom de Kafe. Ce dernier, dans le viseur de la police depuis plusieurs mois, a été appréhendé ce vendredi 11 novembre après une perquisition de son domicile.

Ce jour-là, tôt dans la matinée, les limiers de la Western Division de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) ont débarqué chez lui, à l'avenue des Manguiers. Une fouille minutieuse de son domicile a porté des fruits. Les officiers de la brigade antidrogue y ont découvert des sachets en plastique renfermant 695 grammes et 853 grammes de cannabis respectivement. Leur valeur marchande s’élève à environ Rs 1,4 million. Lors de la perquisition, les limiers ont également saisi une balance électronique, soupçonnée de servir à la pesée de la drogue, ainsi qu’une somme de Rs 306 000. Ils n’écartent pas la possibilité que l’argent provienne de la vente de la marchandise. Appréhendé, Stephane Desroche a comparu en cour le même jour sous une accusation provisoire de trafic de drogue, avant d’être reconduit en cellule. La police a objecté à sa remise en liberté. Il devra bientôt être soumis à un interrogatoire dans le cadre des saisies effectuées chez lui mais aussi à Rivière-Noire.

Le second individu dont le nom aurait été mentionné par le constable Rabot est l’ex-policier Kenny Alvin Couronne, un habitant de Calodyne. D’après une source proche du dossier, ce trentenaire aurait rejoint la force policière en 2014 et aurait notamment fait partie de la Special Mobile Force (SMF) avant de démissionner au bout de quelques années. Il était également dans le viseur des enquêteurs depuis un bon moment. Bien qu’une perquisition de son domicile n’ait rien donné, il a été appréhendé sur la base d’allégations et devra être interrogé car son nom aurait été cité par le constable dès le départ. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité qu’il soit impliqué dans le trafic de drogue sur l’axe Maurice/Réunion, comme l’aurait aussi mentionné le constable Rabot aux enquêteurs le jour de son arrestation.

Rappelons que dans le cadre de la saisie de 58 kg de gandia, d’une valeur marchande d’environ Rs 90 millions, à Rivière-Noire, le 3 octobre, trois véhicules avaient été interceptés aux petites heures du matin par les éléments de la Police Head Quarters Special Striking Team. Cette opération d’envergure a conduit à l’arrestation de sept individus : Jonathan Rabot, affecté au poste de police de Terre-Rouge, Enzo Louis, Gérald Carnel, Bryan Ricco, Jean Meunier, Kenny Allas et Laurent L’Entêté. À ce stade, le policier Rabot a toujours maintenu ne pas être impliqué dans le trafic de drogue et qu’il effectuerait uniquement des courses pour joindre les deux bouts. L’enquête suit son cours.

Christian Dizef appréhendé avec Rs 1,5 M de drogue

Il se retrouve dans de beaux draps. Ce jeudi 10 novembre, une perquisition au domicile de Christian Denis Azemoth, plus connu sous le nom de Christian Dizef, a porté ses fruits. Lors de cette opération à Cité Briquetterie, les limiers de l’ADSU Metro Nord ont mis la main sur 97,42 grammes d’héroïne et sur 24,16 grammes de drogue synthétique. Leur valeur marchande s’élève à environ Rs 1,5 million. Sur les lieux, une somme de Rs 180 675, soupçonnée de provenir de la vente de la drogue, a aussi été récupérée. Le suspect, un «contracteur» de 47 ans, a été appréhendé et a comparu en cour sous une accusation provisoire de trafic de drogue. Il a ensuite été placé en détention, la police ayant objecté à sa remise en liberté. Son arrestation survient un an après celle de son fils, arrêté à la même adresse en 2021 avec 470 doses de drogue synthétique et une somme de Rs 48 000. Après plusieurs mois en détention, le jeune homme a retrouvé la liberté conditionnelle. L’enquête se poursuit.