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Par Yvonne Stephen
23 décembre 2015 13:55
De la patience.Oui, le chef du gouvernement estime qu’il en faut afin d’assister à la concrétisation des choses promises et à une relance économique : «En un an, la population ne peut s’attendre à ce que l’on trouve des solutions tout de suite. C’est pour cela que je suis venu de l’avant avec mon plan Vision 2030. C’est une vision à long terme. Nous travaillons dur pour mettre la base et réaliser les promesses que l’on a faites.»En 2016, Maurice sera un vaste chantier, a-t-il annoncé, et les emplois seront disponibles : «La population va voir que des projets sont mis en œuvre. L’emploi sera créé…» Et aux impatients, SAJ propose ceci : «Si vous voulez aller plus vite, changez ! Allez prendre Ramgoolam si vous ne pouvez pas attendre.»
Du réalisme.À son âge, il y va direct. Pas de vérité enrobée de sucre glace (comme un sugar cookie), le patriarche Jugnauth ne croit plus aux contes de Noël : «Les gens nous ont élus parce qu’ils en avaient marre. Vous n’allez pas dire que c’est parce qu’ils ont cru en nous…»
Des bonnes vibes.«Jingle bell, jingle bell, jingle all the way…» Avec l’Alliance Lepep, c’est de la bonne humeur, de l’entente malgré les conflits, de l’amitié et de la compréhension : «Les conflits existent. Mais ce sont des détails. Sur le fond, je vais vous dire, l’alliance est bien soudée, bien solide.»D’ailleurs, suite aux dérapages et manquements de certains de ses ministres tels qu’Anil Gayan, nombreux sont ceux qui prévoyaient un petit remaniement. SAJ, lui, n’en voit pas l’intérêt.
Les subtilités du «petit-copinisme». Les nominations et les recrutements qui font tiquer ? Rien de plus normal, assure SAJ. Ça se passe même en Grande-Bretagne, martèle-t-il. D’ailleurs, c’est une question de vie ou de vie : «Selon vous, les familles des ministres n’ont pas le droit de vivre ? Ce qu’il faut voir, c’est si le candidat pe deliver…»
Du croustillant. La pâtisserie ? Pas tout à fait.Navin Ramgoolam n’a pas fini d’entendre parler de Nandanee Soornack. Si elle revient à Maurice, elle pourrait être un témoin à charge pour coincer l’ex-Premier ministre : «Pou ena dife lor li», a lancé SAJ.
Du love. Et le conseil d’un mari attentionné concernant l’avenir politique de son épouse.Vous ne vous posiez peut-être pas la question, mais certains si. Alors voici la réponse. Lady Sarojini ne fera pas son entrée dans l’arène : «Si Lady me demande conseil, je lui dirai de ne pas se lancer non plus, d’ailleurs, elle ne le veut pas. Parce que les gens n’ont pas de reconnaissance…»Et comme c’est Noël, en supplément, le Premier ministre vous annonce que tout va bien entre lui et Pravind (comme pour effacer une bande son où le couple premier-ministériel n’avait pas des mots tendres envers l’épouse du fils Jugnauth ?). Autre information so cheesy : le Premier ministre aurait conseillé à Pravind Jugnauth de ne pas se lancer en politique et de s’occuper de son métier d’avocat.
De l’amitié. «Dawood Rawat pena pli bon kamarad ki mwa.Mais je me devais d’agir dans l’intérêt du pays», a déclaré SAJ en commentant l’affaire BAI (il a aussi précisé que les problèmes liés à la chute de cet empire sont réglés à 80 %).
De la clairvoyance.Comme lui en possède ! Et comme lui l’a utilisée concernant la nomination avortée de Menon Murday à la vice-présidence : «Ils auraient dû trouver une personne de valeur. Je leur dis de me donner un nom. On m’a dit Murday. Moi je ne le connais pas, je ne lui ai rien promis. Quand j’ai pris mes renseignements, on m’a dit que c’est un ‘‘attendant’’ et qu’il y a eu une motion pour lui faire prendre la porte d’une association culturelle. Et il a une affaire en cour qui n’est pas terminée. Dimoun ti pou riy mwa à travers le monde.»
Des vœux de ciblage. Les aides de l’État (pensions, subventions, entre autres) ne seraient pas distribuées à tous. Une formule qu’envisage SAJ et qui convainc tous les membres de l’alliance gouvernementale.
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