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Salim refuse l’accès au Stade de France à un kamikaze : La fierté des Toorabally à Maurice

7 décembre 2015

Le Mauricien a fait la Une de plusieurs journaux français.

Entrez son nom sur Google et vous serez surpris par le nombre d’articles qui parlent de lui. Notre compatriote Salim Toorabally, 42 ans, n’est plus un inconnu. C’est sous le titre Attentats à Paris : Salim, le gardien héroïque du Stade de Franceque Paris Matchraconte l’histoire de cet agent de sécurité qui, le 13 novembre, a refusé l’accès au stade parisien à Bilal Hadfi, l’un des trois kamikazes impliqués dans les explosions aux abords du site où se déroulait un match amical entre la France et l’Allemagne.

 

Très vite, l’histoire de Salim, originaire de Port-Louis et installé en France, a fait le tour de la Toile. L’Express, Le Point, Closermag et d’autres publications françaises le qualifient de héros. Sa gloire a même dépassé les frontières de l’Hexagone. Plusieurs médias d’informations dans d’autres pays d’Europe ne tarissent pas d’éloges au sujet de ce «sauveur», pour reprendre le titre d’un site anglais.

 

Ce Mauricien surfe sur une vague de popularité pour le plus grand plaisir de ses proches à Maurice. «C’est un honneur pour notre famille de savoir que Salim est salué pour le travail qu’il a accompli. Toutefois, nous sommes très tristes que sa popularité soit associée à un événement aussi tragique. Il était d’ailleurs à Maurice il y a quelques jours et il nous a raconté son histoire», confie Azaad Toorabally, son frère, qui habite à Highlands.

 

Dans les différents articles de presse, Salim souligne qu’il n’a fait que faire son travail. Ce vendredi-là, vers 19 heures, il était posté devant la porte L du Stade de France. Alors qu’il scannait les billets des supporters, il a remarqué la présence d’un jeune homme «d’aspect juvénile et portant une veste noire»,qui tentait de se glisser derrière un autre pour entrer sans billet. Il lui a alors barré le passage avec son bras. «Il est resté un petit moment devant moi», raconte Salim dans L’Express. «En effet, mon frère m’a expliqué que le jeune homme est resté planté devant lui pendant une dizaine de minutes en prétextant que son cousin allait venir avec son billet. Mais il ne l’a pas laissé entrer», précise Azaad, conscient que les choses auraient pu mal tourner.

 

Pour la suite des événements, selon les récits qu’il a faits aux journalistes français, Salim se souvient des explosions, de la panique et des blessés. Ce n’est que le lundi, quand les policiers ont demandé à le voir, qu’il a reconnu le type louche en visionnant les photos. Depuis, il n’arrête pas de penser à quelles auraient été les conséquences si le kamikaze avait réussi à entrer dans le Stade de France. Pour ses proches, il a permis d’éviter qu’il y ait beaucoup plus de morts en ce vendredi noir. Pour eux, il n’y a pas de doute : Salim est bien un héros.

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