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29 mars 2021 14:15
1. «Ne montrez pas votre inquiétude à vos enfants, en cette période difficile où nous ne nous sentons pas rassurés à cause de la Covid-19 qui circule dans notre île. Votre angoisse augmentera le stress que ressent votre enfant.
2. Les enfants sont préparés psychologiquement à prendre part à ces examens parce que depuis le début du circuit scolaire, ils savent déjà que l’issue des examens est obligatoire. Il faut juste les rassurer sur la marche à suivre.
3. En tant que parents, nous avons tendance à attendre beaucoup de nos enfants, surtout lorsque nous sommes au courant de l’enjeu de ces examens de fin de cycle, comme le PSAC. Si nous faisons confiance à nos enfants et que nous leur disons des mots positifs et réconfortants, ils auront plus confiance en eux pour affronter ces examens.
4. Restez à l’écoute de votre enfant : sur ses appréhensions et ses doutes face aux examens. Surtout, n’essayez pas de lui faire refouler ses émotions car il aura besoin de votre soutien.
5. Soyez attentifs à votre propre comportement face à la préparation des examens et face à la situation à cause de la crise sanitaire. Car les enfants comptent sur les parents pour leur procurer un sentiment de sécurité.»
«Depuis l’année dernière, les étudiants sont habitués à cette situation de lockdown. Et maintenant, avec l’arrivée des vaccins, je pense qu’ils se sentent moins en danger face au virus. Qui plus est, ils sont plus conscients et informés sur les gestes de protection individuels et pour les concitoyens car la Covid-19 fait partie de notre quotidien depuis un an maintenant. Les étudiants qui composent cette année ont eu plus de temps de préparation que les autres étudiants qui sont passés par cette étape avant la pandémie. Ce nouveau confinement est un avantage pour eux, pour qu'ils puissent finaliser les dernières révisions et se concentrer sur leur objectif : faire de leur mieux pour affronter les examens avec brio. Je leur conseillerais aussi de se protéger, de respecter la distanciation sociale et d'essayer de faire abstraction de la situation qui prévaut dans notre pays en ce moment. Nous allons sortir plus forts de cette épreuve et les étudiants vont y contribuer.»
Ce moment est aussi particulier pour les profs. Jovani Calice, qui enseigne les mathématiques au Lycée La Bourdonnais et qui a des étudiants qui sont actuellement en examens, en témoigne : «C'est un moment moins dur que l'année dernière car on s'était préparés à vite passer en visioconférence avec les élèves, surtout durant la période des révisions. Il est important que nous, les profs, restions connectés avec nos élèves car ils peuvent très vite décrocher et même ne plus avoir envie de travailler, voire ne plus avoir envie de retourner à l'école après. Le conseil que je peux donner aux étudiants, c'est de tirer profit de ce moment pour revoir leur méthode de travail, de se réorganiser dans leur façon de réviser et surtout de remettre de l'ordre dans leur cartable et leurs cahiers. Il ne faut absolument pas se laisser décourager par l'ennemie invisible qu'est la Covid-19. Il faut aussi prendre toutes les précautions nécessaires en termes de gestes barrières, surtout pour ceux qui ont déjà commencé leurs examens du SC et du HSC. Je leur souhaite du courage, de rester concentrés et de se donner à 200 % car ils ont eu amplement le temps de se préparer. C'est le moment de briller. Pour finir, je tiens à dire à mes élèves que je crois en leur capacité, à la fois ceux qui seront promus sans examens et ceux qui sont actuellement en pleins examens.»
Un jour, ils raconteront ce moment très spécial de leur vie... Les étudiants qui participent actuellement aux examens du School Certificate et du Higher School Certificate ne sont pas près d'oublier cette expérience inédite en plein mois de mars – alors que c'est d'habitude à la fin de l'année –, en confinement et sous la menace d'un virus.
Reevashnasingh Ramphul, étudiante en HSC au Hindu Girl's College, fait partie de cette cuvée dont l'histoire sera à jamais associée à la pandémie. «Étant moi-même étudiante, je trouve cela très stressant de passer des examens pendant une telle crise sanitaire, avec des cas à la hausse. Cependant, nous ne pouvons pas nier le fait que les examens sont importants et nous ne pouvons pas perdre une autre année car cela va affecter grandement notre santé mentale et notre vie en général. De plus, les étudiants s'ennuient beaucoup et veulent en finir avec les examens. Donc, des mesures sanitaires devront être respectées par tous les élèves, surveillants et personnels non enseignants. Si certains élèves sont infectés, cela mettra non seulement en danger leurs camarades mais aussi la population», confie-t-elle.
Steny Rosicourt, étudiante en HSC mais au collège Friendship filles de Goodlands, partage également cette réalité : «Pour moi comme pour certains élèves, je pense que c'est l'année scolaire la plus compliquée qu'il n'y ait jamais eu. Quand les autorités ont annoncé qu'il y aurait un second confinement, cela a été extrêmement difficile pour moi. Je me posais des tas de questions… "Comment allons-nous faire ? Est-ce qu'ils vont encore annuler les examens ?" J'étais stressée car j'ai déjà perdu une année mais j'ai quand même continué mes révisons malgré les difficultés et la pression. Quand ils ont annoncé que les examens auront bel et bien lieu, j'étais soulagée mais encore une fois stressée car le virus circule toujours. Grâce à mes parents qui sont toujours là pour m'encourager, j'essaie de penser à l’aspect positif et je me dis que je vais pouvoir enfin aller de l'avant dans ma vie malgré la pandémie…»
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