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Sheela, la belle-soeur de l’infirmière Lallchand : «Elle était passionnée par son métier qu’elle exerçait depuis 18 ans»

14 décembre 2021

L'infirmière Oomah était très admirée pour son amour du métier.

Elle faisait son métier avec dévotion et cela faisait 18 ans que cela durait. Hélas, Oomah Lallchand, une infirmière de la Neonatal Intensive Care Unit (NICU) âgée de 43 ans, est décédée de la Covid-19 il y a quelques jours. Avant de tomber malade, elle avait travaillé à l’hôpital ENT pendant une semaine. «Elle est normalement postée à l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, ou faisait parfois du remplacement dans des dispensaires ou autres centres de santé. Mais avec la situation actuelle, le personnel soignant est parfois appelé à travailler à l’hôpital ENT aussi. C’est ainsi qu’elle a été travailler là-bas pour une semaine à peine», confie Sheela, la belle-sœur d’Oomah Lallchand.

 

Le 20 novembre, Oomah Lallchand et son époux qui est aussi frontliner, sont tous deux allés travailler à l’hôpital ENT, à Vacoas. Car le personnel soignant des hôpitaux de l’île y est posté sur un système rotatif. «Elle était passionnée par son métier qu'elle exerçait depuis 18 ans et le faisait avec amour malgré cette situation difficile», souligne Sheela. Mais le dimanche 28 novembre, la quadragénaire a commencé à ressentir des symptômes qu’elle n’a pas jugés inquiétants. Mais dès le lendemain, l’habitante de Bon-Accueil, Flacq, a été admise à l’hôpital où elle travaillait car elle avait commencé à avoir de sérieux difficultés respiratoires. Sur place, elle a été immédiatement placée à l’unité des soins intensifs de l’établissement où elle est décédée le samedi 4 décembre. «Il est extrêmement difficile pour nous de croire qu’Oomah n’est plus là. Car le jour même de son décès, on nous disait qu’il y avait une amélioration de sa santé et comme elle ne souffrait d’aucune maladie, nous avions espoir qu’elle se rétablisse. Mais un peu plus tard, nous avons eu un choc immense en apprenant la nouvelle de son décès», confie tristement Sheela.

 

Selon notre interlocutrice, Oomah Lallchand restera inoubliable pour tous ceux qui la connaissaient. Car elle était une personne toujours souriante, extraordinaire et passionnée de son métier. D’ailleurs, ses collègues de l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, lui ont rendu un vibrant hommage le lundi 6 décembre. Les funérailles d’Oomah Lallchand ont eu lieu le dimanche 5 décembre, à Bon-Accueil. Elle laisse derrière elle une famille, des collègues mais surtout un époux et deux enfants de 12 ans et 14 ans meurtris par son départ.

 


 

Nurses Union : des voix révoltées s’élèvent

 

Nurse Lives Matter. C’est le slogan de la campagne de sensibilisation que la Nurses Union a lancé le vendredi 10 décembre afin d’exprimer son mécontentement face aux nombreuses «injustices» que subissent déjà les membres de la profession et qui s’accentueront avec le leave for self-isolation. Nasser Essa, le président de la Nurses Union, a souligné, lors d’un point de presse, qu’il est inacceptable que les 10 jours  d’isolement – au minimum – des infirmiers testés positifs à la Covid soient déduits de leur compte de sick leaves, local leaves ou vacation leaves car de par leur vocation, ils sont en permanence exposés au virus. L’union a publiquement réclamé un Covid leave et espère que cette requête sera considérée favorablement par le gouvernement.

 

Par ailleurs, la Nurses Union organise une cérémonie de Candle Light Memorial ce lundi 13 décembre de 19 à 21 heures dans la cour de la Cathédrale de Port-Louis pour rendre hommage à tous les frontliners et personnel du secteur médical qui ont perdu la vie dans le combat contre la Covid-19. En plus de réclamer au gouvernement de ne pas faire de fête de fin d’année car le secteur médical est en deuil. De plus, des t-shirts avec le slogan Nurse Lives Matter seront distribués aux infirmiers et infirmières.
 

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