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Shila Pillay Chedumbrum : Son combat contre l’alcoolisme

12 mai 2014

«Aujourd’hui, je souhaite partager mon expérience», dit Shila Pillay Chedumbrum.

«Après quatre ans de vie commune, la vie devenait de plus en plus difficile, même invivable. Devi pensait à son enfant qui grandissait dans cet enfer. Un soir, lors d’une dispute houleuse, l’enfant, qui était là, tomba et perdit connaissance. À cet instant précis, la jeune mère savait qu’elle devait protéger son enfant, lui donner une vie tranquille et stable, et, pour le faire, il lui faudrait se séparer de son mari…» Cet extrait de L’alcoolisme vaincu par la foi… est le récit que conte Shila Pillay Chedumbrum dans un livre-témoignage, lancé hier, samedi 10 mai,  et qu’elle signe en tant que Nandini, son nom de plume.

Dans les pages de cet ouvrage, Shila Pillay Chedumbrum, veuve et maman d’un fils de 32 ans, raconte des histoires, des tranches de vie de couples ou de familles qui se laissent déchirer par le poison qu’est l’alcool. À travers ses écrits, qui s’inspirent de faits réels, Shila Pillay Chedumbrum se livre également. Elle se dévoile et raconte son rapport cauchemardesque avec l’alcool. Sous les traits de Neelam et de Naden, de Jean et de Nadine, d’Odile et de Louis, ou encore de Devi et de Sada, tous  pris dans un tourbillon infernal, l’auteure raconte des ravages de l’alcoolisme.  

Son but en se lançant dans l’aventure de l’écriture, souligne Shila, c’est de se libérer et surtout de partager : «J’ai vécu un enfer pendant de longues années car mon mari était atteint d’une maladie malheureusement très répandue : l’alcoolisme.» Après la peur et la souffrance, il lui a fallu réagir, lever la tête, dire non, dire stop, prendre son courage à deux mains pour sortir de cet enfer : «Si j’ai finalement eu le courage de le quitter, c’est pour mon fils. Car l’alcoolisme n’affecte pas que le malade, il blesse également son entourage.»

Puis, il y a les autres étapes. Notamment celle de la reconstruction : «C’est l’association Alanon qui m’a donné la force d’avancer. Elle aide et soutient les familles et les conjoints d’alcooliques. En assistant aux réunions organisées par cette association, j’ai appris que je n’étais pas seule dans ma lutte contre cette maladie et comment avancer malgré les préjugés de la société. Ce qui m’a beaucoup aidée, c’est le soutien de mes frères et sœurs ainsi que ma foi.»

Son livre, dit celle qui a été responsable de la comptabilité dans une station-service pendant 22 ans, se veut avant tout être un message d’espoir pour ceux et celles qui se retrouvent à lutter contre ce fléau qui fait bien des ravages : «Aujourd’hui, je souhaite partager mon expérience personnelle afin de montrer à tous ceux et celles qui souffrent comme j’ai souffert, qu’il y a un espoir, qu’il est possible de s’en sortir.  Vous n’êtes pas seuls.»

Depuis la fin de son cauchemar, Shila Pillay Chedumbrum se consacre, dit-elle, aux autres, en participant et en animant des réunions au sein de l’ONG Alanon. Tous ceux qui souhaitent se procurer le livre L’alcoolisme vaincu par la foi… peuvent la contacter sur son adresse mail : shilachedumbrum@yahoo.com car elle ne dit jamais non lorsqu’il s’agit de partager son histoire.

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