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Son épouse Marie-Claire meurt au New Cancer Hospital, à Phoenix - Claudino Henriette : «Les responsables doivent payer»

26 avril 2023

Avec son époux Claudino pour son anniversaire l’année dernière.

Il contemple les étoiles tous les soirs, dans l’espoir d’avoir un signe de son épouse. Depuis le départ de celle qu’il appelait affectueusement Ticlaire, Claudino Henriette, 47 ans, n’est plus que l’ombre de lui-même. Son quotidien est fait de pleurs, d’interrogations aussi. Des interrogations auxquelles cet habitant de Montée S, à Grande-Rivière-Nord-Ouest, cherche toujours des réponses…

 

Le mercredi 19 avril, son épouse Marie-Claire, âgée de 53 ans, est décédée au New Cancer Hospital, à Phoenix. Si d’après l’acte de décès, elle a succombé à un «carcinoma breast with lung and bone metastasis», soit un cancer du sein métastasé aux poumons et aux os, son époux, lui, pointe du doigt le service des ambulances du ministère de la Santé. En effet, la quinquagénaire étant sous respiration assistée 24 heures sur 24 depuis quelques mois, il lui fallait être sous oxygène pour se rendre à l’hôpital en ambulance pour sa séance de chimio. Claudino Henriette, maçon de profession, explique qu’un premier véhicule aurait débarqué chez eux vers 9h45 avec une bouteille d’oxygène vide. L’ambulancier serait alors retourné à l’ex-Medpoint pour se procurer un autre cylindre qui était, dit-il, à un quart de sa capacité lorsqu’il est arrivé chez eux, vers 11 heures. Il serait donc reparti en prendre un troisième. Mais Marie-Claire a fini par pousser son dernier soupir peu de temps après son admission. Ses funérailles ont eu lieu le jeudi 20 avril.

 

Suite à ce décès, le service de presse du ministère de la Santé confirme qu’une enquête est en cours pour situer les responsabilités dans cette affaire. Claudino Henriette attend les conclusions pour décider de la marche à suivre. «Il y a des soupçons de négligence. J’ai l’intention de porter plainte. Les responsables doivent payer…», lâche-t-il.

 

Les ennuis de santé de Marie-Claire Henriette, maman de trois garçons, ont commencé en 2020, explique son benjamin Marcelio : «Mo mama ti gagn Covid. Tou inn debalanse apre sa.» Cette ancienne employée d’usine, qui s’occupait aussi de ses trois petits-enfants, a vu sa vie basculer lorsqu’elle a appris qu’elle a un cancer au sein droit. «Sa ti koumans par enn boul. Li ti lor tretma, lopital Jeetoo. Linn al Candos ek Medpoint apre. Inn gagn 2 zan depi so loperasyon. Linn koumans fer simio zis apre», confie Marcelio. À l’époque, Marie-Claire, qui a toujours été une femme forte, selon son entourage, se rendait à sa séance de chimiothérapie par autobus en compagnie d’une proche.

 

Mais son état de santé s’est toutefois très vite détérioré. «Inn gagn 3 mwa depi linn gagn problem dilo dan poumon. Li ti admet Jeetoo pou sa. Li pa ti pe tro kapav marse apre sa. Li ti ousi gagn problem pou respire. Nou ti bizin lwe enn laparey ki prodwir so prop loxizenn Rs 5 000 par mwa pou li. Depi 2 mwa, lanbilans inn koumans vinn pran li pou amenn li fer simio ex-Medpoint. Zot konekte li ek boutey loxizenn lerla. Zot vinn pran li ant 9h ek 10h. Zot admet li. Li retourn lakaz apre 4 zour lerla», précise le jeune homme qui n’arrive toujours pas à comprendre ce qui a bien pu se passer le mercredi 19 avril. «Ziska ler, nou touzour pa konpran kouma sa premye lanbilans-la inn kapav vinn pran mo mama avec boutey loxizenn vid. Li retourne enn deziem fwa ek enn boutey ki ti ena zis enn kar ladan. Zame sa pa ti pou ase pou traze ki ti ena pou fer. Linn rant lopital finalman 2h. Nou finn aprann so lamor 3h30. Bann dokter pann avoy so lekor pou fer lotopsi selma. Nou ousi dan sa ler-la nou pann panse ki ti bizin fer polis case», confie Marcelio.

 

Le va-et-vient de l’ambulance sans cylindre d’oxygène aurait-il un lien avec le décès de Marie-Claire Henriette ? Le service de presse de la Santé confirme que le ministère est déjà en présence d’un premier rapport. Une enquête est en cours actuellement pour situer les responsabilités.

 


 

Une patiente cancéreuse de 89 ans a-t-elle été mordue au visage par un rat ?

 

Le ministère de la Santé a initié une enquête suite aux allégations des proches de l’octogénaire. Ces derniers allèguent que cette patiente cancéreuse de 89 ans aurait été mordue au visage par un rat, alors qu’elle était en soins à l’hôpital Victoria, à Candos. Faisant le buzz depuis plusieurs jours.

 

En effet, la situation sanitaire dans certains établissements hospitaliers a également fait l’objet d’une émission sur Radio Plus durant la semaine écoulée. Lors de son intervention, le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur de la Santé, a suggéré la création d’indicateurs permettant de mesurer et de suivre l’évolution de la situation chaque mois car il y aurait des manquements à corriger. Le Dr Dhanraz Gopal, directeur régional de la Santé à l’hôpital Victoria, et le Dr Soobaraj Sok Appadu, directeur médical de l’hôpital ENT de Vacoas, étaient également sur le plateau ce soir-là. L’un d’eux a fait ressortir qu’une enquête est en cours dans le cas de l’octogénaire et qu’à ce stade, il n’y a que des allégations sur cette affaire.

 

Les deux médecins ont également abordé les changements mis en place dans les hôpitaux, notamment la présence de spécialistes aux urgences et les mesures prises pour dératiser ou encore chasser les punaises dans certaines salles.

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