Stop Polisyon : le combat de Vaani Vyapoory

La protection de l’environnement. C’est une cause qui lui tient à cœur. C’est pourquoi, dès son retour du Pan-African Youth Leadership Program, organisé par l’ambassade américaine et qui s’est tenu aux États-Unis l’année dernière, Vaani Vyapoory s’est mise au travail. En décembre dernier, la jeune femme de 19 ans planche sur l’écriture d’une chanson et le tournage d’un clip pour dire stop à la pollution.

Quelques mois plus tard, Stop Polisyonvoit le jour, avec l’aide de ses proches, dont Audrey D’Hotman de Rogers Foundation, l’ambassade américaine et des amis qui embarquent avec elle dans ce projet. «J’ai beaucoup appris de cette conférence et je n’avais qu’une idée en tête à mon retour : rassembler les jeunes, les sensibiliser à la cause environnementale et organiser des activités autour de la protection de l’environnement»,explique notre interlocutrice.

Elle décide donc de conscientiser les Mauriciens en chanson, surtout les plus jeunes. «J’ai fait une vidéo afin que cela devienne viral sur les réseaux sociaux. J’ai composé la mélodie avec l’aide de mes amies afin de toucher principalement les jeunes car ils représentent l’avenir d’un pays. C’est pour cela que j’ai publié la vidéo sur YouTube, c’est la plateforme idéale pour susciter l’attention des jeunes afin qu’ils réalisent la gravité de la situation», explique cette habitante de Quatre-Bornes.

Son souhait, dit-elle, c’est que les Mauriciens retiennent le message essentiel de sa chanson : il faut protéger l’environnement et non le polluer. «Les Mauriciens ne polluent pas forcément consciemment ou méchamment. J’espère qu’à travers cette vidéo, ils y réfléchiront à deux fois avant de jeter leur bouteille en plastique au coin de la rue ou dans la rivière du coin. Dans ma chanson, je mets beaucoup l’accent sur les points d’eau car j’entends souvent les plus grands dire des choses comme “Ti ena enn zoli larivier la lontan’’», confie Vaani, ancienne étudiante du collège Dr Maurice Curé.

La pollution est néfaste pour la vie marine, par exemple, poursuit la jeune femme. «À travers le monde, des espèces de la faune et de la flore ont disparu ou sont en voie de disparition à cause de la négligence humaine. Je sais qu’il y a un continent de plastique, qui fait jusqu’à trois fois la taille de la France, qui se forme dans l’océan Pacifique»,souligne-t-elle.

Mais Vaani est confiante qu’il est possible de changer les mentalités. D’ailleurs, Stop Polisyonn’est qu’une première démarche. «J’ai l’intention d’aller dans les écoles pré-primaires et d’expliquer les paroles de cette chanson aux enfants afin qu’à leur tour, ils conscientisent leurs parents», annonce la jeune femme qui, bien qu’elle souhaite faire carrière dans le domaine juridique, s’accroche à la cause environnementale.