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Par Sabine Azémia
11 août 2015 03:41
Cela fait dix ans que l’ONG existe. Et huit ans qu’elle organise chaque année un «camp diabétique» pour ses membres, qui ont entre 0 et 30 ans. L’objectif de T1 Diams : faire de l’éducation théra-peutique dans un cadre agréable. Le camp 2015 s’est tenu du lundi 3 au vendredi 7 août au Lady Sushil Ramgoolam Recreational Centre, à Pointe-aux-Piments, et a accueilli une soixantaine de personnes de 12 à 30 ans. Les moins de 12 ans, accompagnés de leurs parents, ont rejoint le camp le jeudi 6 août.
Le thème de cette année était «Initiation au comptage des glucides et à l’adaptation des doses d’insuline». Enfants, adolescents et jeunes adultes ont ainsi appris à mieux gérer leur diabète. Pour Coralie Sampson, chargée de communication de T1 Diams, «le camp permet d’identifier tout manquement dans les connaissances et compétences nécessaires à la vie du diabétique de type 1. Durant ce camp, nous avons la possibilité de suivre de près les enfants et de les guider dans leur traitement».
Dylan Nepal, 21 ans, est membre de l’association. Ce cuisinier de profession a intégré T1 Diams à l’âge de 13 ans, quand il a découvert qu’il était atteint du diabète de type 1. «Ce camp m’a permis d’être plus responsable. Je m’occupe des plus jeunes depuis des années. L’éducation thérapeutique nous permet d’avoir une alimentation équilibrée», explique-t-il.
C’est grâce à T1 Diams, soutient le jeune homme, qu’il avance dans la vie : «Je suis maintenant plus indépendant. Les membres de l’association sont comme une famille pour moi.» Les bénéficiaires de T1 Diams sortent plus autonomes du camp diabétique. À l’instar de la petite Eléonore Etienne Larché, 10 ans. La fillette, accompagnée de son père Gilbert, en est à son quatrième camp. «Ce camp m’aide au quotidien. On apprend à contrôler notre diabète. On apprend beaucoup tout en s’amusant», souligne Eléonore.
Salonie Gougon, elle, est active depuis cinq ans au sein des camps résidentiels. «Ça a été très difficile au début quand j’ai été diagnostiquée. Les activités au sein de l’association et le soutien des membres m’ont permis d’avancer dans la vie. C’est pour cela qu’aujourd’hui, j’apporte mon appui aux plus jeunes, qui requièrent un accompagnement approprié», explique cette étudiante âgée de 19 ans.
Un vaste programme a été élaboré pour ce camp : éducation thérapeutique avec des thèmes comme Comprendre le corps humain, gestion de l’hypoglycémie et de l’hyperglycémie, adaptation de l’insuline aux activités journalières et aspect essentiel de la nutrition au quotidien, entre autres ateliers. Plusieurs activités physiques ont également été organisées, notamment une randonnée à Bras-d’Eau et une initiation au stand-up paddle dans le lagon de Trou-aux-Biches.
Par ailleurs, l’association a accueilli une autre ONG, Ki Fer Pas Mwa de Batterie-Cassée. L’objectif étant d’œuvrer pour leurs causes respectives autour d’une activité commune et d’un repas de l’amitié.
Afin d’assurer l’encadrement des bénéficiaires de T1 Diams, des bénévoles ont répondu à l’appel de l’association. Ils évoluent notamment dans les domaines de la médecine, de la psychologie, du social work, de la nutrition, de l’ingénierie, en autres. Parmi eux, il y a Jean-Hugues Lily, 22 ans, qui en est à sa troisième participation au «camp diabétique». Cet ornithologue de la Mauritian Wildlife Foundation, ne sachant pas grand-chose au départ du diabète en général et encore moins du diabète de type 1, a acquis une bonne connaissance de cette maladie grâce aux camps auxquels il a participé en tant qu’animateur.
Son aventure avec l’ONG a débuté en 2012. T1 Diams cherchait alors des animateurs pour son camp. Jean-Hugues a été choisi parmi les membres de différents groupes de scouts, parce qu’il avait montré son intérêt pour T1 Diams et le diabète qui touche bon nombre de Mauriciens. Lors du «camp diabétique», il a acquis des valeurs comme l’esprit d’équipe, tout en en apprenant plus sur la mission de T1 Diams.
«Mon rôle a été de veiller au bon déroulement des activités. Avec les autres bénévoles, nous aidons aussi l’équipe médicale, nous veillons à ce que les enfants s’amusent au camp. Nous sommes à leur écoute et nous avons l’œil sur chacun d’entre eux», explique Jean-Hugues.
Les «camps diabétiques» ont été de grands moments dans la vie du jeune homme. Il qualifie ses trois participations d’expérience «fraternelle, dense et riche».
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