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6 décembre 2020 14:45
Une rivalité intense mais méconnue. Tottenham, en leader de la Premier League, accueille son voisin Arsenal dans un derby qui passionne le nord de Londres. Les deux clubs londoniens sont souvent engagés dans une bonne guerre pour avoir la suprématie régionale tout en allant chercher des titres nationaux voire européens. Aussi insultes et moqueries ne manquent pas entre fans des deux équipes.
Cette rivalité a commencé depuis l’existence des deux clubs dès leurs premières confrontations, soit en 1896 où à l'époque, les Gunners étaient appelés Woolwich Arsenal. Celui-ci avait remporté ce premier match (2-1) et depuis, ce club, qui est désormais connu comme Arsenal, a remporté 82 matchs et perdu 65 fois contre Tottenham alors qu’ils se sont séparés sur des nuls à 54 reprises. Les deux équipes étaient en action durant la semaine en Europa League.
En 1913, Arsenal déménage de l’Est de Londres, où ils évoluent dans le Manor Ground (Plumstead, Kent) pour le Nord de Londres à Highbury, à juste 6 km de White Hart Lane. Une rivalité locale commence alors.
Le «North London derby» est toujours un match particulier tant pour les joueurs que les supporters. Des oppositions à enjeux importants ont vu s’affronter les deux équipes pour remplir l’armoire à trophée.
En 1971, lors de la dernière journée de championnat, Arsenal se déplace à White Hart Line avec comme seul objectif le titre de champion d’Angleterre. En effet, une victoire ou un 0-0 suffisait aux Gunners pour être sacrés champions. Après un match serré, Arsenal l’emporte sur le plus petit des scores et devient champion pour la 8e fois de son histoire sur le terrain de son éternel ennemi. Un nouveau record est établi par Arsenal en 2004 dont Tottenham est encore une fois la victime.
On se rappelle du dernier titre des joueurs d’Arsène Wenger, l’équipe est restée invaincue tout au long de la saison établissant ainsi un record (partagé avec Preston North End en 1888-1889). Cerise sur le gâteau, Arsenal conclut sa saison historique à White Hart Line. Rebelote 33 ans après, le cauchemar resurgit pour les Spurs. Arsenal a besoin d’un simple match nul pour remporter le championnat. On connaît la suite, les «Frenchies» soulèvent le trophée pour une seconde fois sur la pelouse de White Hart Line.
Comme pour bien marquer cette rivalité, très peu de joueurs ont porté les maillots des deux clubs.
Dans l’histoire récente, durant les années 2000, on note que les William Gallas, Emmanuel Adebayor, Jamie O'Hara, David Bentley ont troqué les maillots des Gunners pour celui des Spurs alors que seul Sol Campbell a fait le chemin inverse durant cette époque.
Le retour aux premiers rôles de Tottenham ces dernières années a rendu ce derby encore plus attractif. Cela se confirme car la dernière victoire des Gunners dans ce North London Derby remonte à 2018.
Chaque année depuis 2002, aux alentours d'avril, les fans d’Arsenal avaient pris l’habitude de fêter le «St Totteringham’s Day». Une application qu’ils ont inventée pour célébrer le moment de la saison où les Gunners étaient mathématiquement assurés de terminer devant Tottenham en Premier League. Elle était devenue un rituel, un moment presque attendu de la saison anglaise, tant Arsenal semblait supérieur à son voisin honni sous l’ère Wenger. Mais la fête a cessé depuis 2017, car, pour la première fois depuis 1995, les Spurs ont fini devant les Gunners au classement. Arsenal n’a jamais terminé devant les Spurs depuis cette année-là. Depuis cette date et avec la récente finale de Ligue des champions disputée par les Spurs (perdue 2-0 contre Liverpool), la rivalité a clairement pris un autre tournant. Et la saison dernière, Tottenham (6e) avait encore terminé devant Arsenal (8e).
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