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4 novembre 2015 13:34
Sur la route, il y a du mouvement. Surtout du côté de l’autoroute M1. Ici elles contrôlent le trafic routier, là elles verbalisent les automobilistes qui ne respectent pas le code de la route. Elles, ce sont les motardes fraîchement sélectionnées pour faire partie de la Traffic Enforcement Squad de la Road Safety Unit de la police. Cette unité, qui était jusque-là réservée aux hommes, vit à l’heure du changement et de la parité.
Pour Martine Groeme, 29 ans, ce n’est pas un hasard si elle se retrouve aujourd’hui au sein de cette équipe. «Cela fait huit ans que je suis dans la force policière. Et je me suis toujours demandé pourquoi cette unité ne comprenait pas de femmes. Car j’ai toujours caressé le rêve d’en faire partie», explique cette passionnée de moto.
Entre cette habitante de Mesnil et les bécanes, c’est aussi une histoire de famille : «J’ai voulu rejoindre cette équipe pour suivre l’exemple. J’ai un oncle qui est aussi motard.» Pour Martine, la Traffic Enforcement Squad est bien plus qu’une unité, c’est une famille ! Ses collègues masculins, dit-elle, ont facilité l’intégration des motardes par leur accueil et le travail d’équipe qui prime au quotidien. Puis, quand elles sont sur la route, les automobilistes se montrent généralement courtois, bien que certains soient surpris de voir des motardes sur l’autoroute. «Mais petit à petit, le public s’habitue au changement, il s’habitue à nous voir. Notre but n’est pas de sévir, mais de faire respecter le code de la route afin de diminuer le nombre d’accidents», précise notre interlocutrice.
Aurélie Herisson, elle, fait partie de la force policière depuis un an et huit mois. L’air serein, lunettes de soleil sur le nez, elle est à l’aise dans ses bottes de motarde qu’elle porte du lundi au vendredi depuis trois semaines déjà. Un changement que cette jeune femme de 21 ans accueille avec bonheur. «Depuis toute petite, j’aime les motos. Ma mère elle-même montait à moto et je trouvais ça fascinant. Adolescente, j’ai commencé à essayer les grosses cylindrées. Et quand j’ai entendu l’appel pour rejoindre cette équipe, je me suis lancée sans hésitation», confie l’heureuse propriétaire d’une Pulsar de 200 cc.
Pour Aurélie, aucun métier ne doit être réservé à un sexe en particulier. «L’homme et la femme sont égaux. Il faut juste donner aux femmes la chance et les moyens de se dépasser. Personnellement, je vais m’appliquer davantage dans mon travail. D’ailleurs, les entraînements que nous avons eus avant la sélection m’aident beaucoup. Il y a d’autres formations à venir», explique cette habitante de Floréal.
Sa collègue Soonainah Lungar, 24 ans, compte presque deux ans de service dans la force policière. «Être motarde était un rêve que je voulais réaliser depuis mon entrée dans la police. Et c’est avant tout par passion, car je possède une moto de 125 cc», souligne celle qui croit dur comme fer en la parité. «Il y a toujours des secteurs où l’on ne voit que des hommes. Notre présence dans la Road Safety Unit vient révolutionner la force policière», assure cette habitante de Grand-Baie.
Désormais, il faudra compter sur elles et leurs sept collègues féminines pour veiller sur le trafic routier.
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