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Transport public : la hausse salariale de la discorde

21 juillet 2014

Shakeel Mohamed et Ashok Subron

Que pensez-vous de l’action syndicale visant à faire pression sur le gouvernement pour que la grille salariale préconisée par le NRB soit respectée ?

 

Shakeel Mohamed : Je trouve triste que monsieur Subron ne dise pas la vérité aux membres des syndicats, c’est-à-dire, les employés du transport public. Les dirigeants syndicaux étaient d’accord pour signer un accord collectif acceptant une augmentation salariale de 19 % valide pour trois ans, jusqu’en 2015. Monsieur Subron ne peut pas maintenant venir demander à ce que le NRB préconise une hausse salariale alors que l’accord collectif est encore valide. Monsieur Subron ne fait que mener ses membres en bateau.

 

Ashok Subron : Ces travailleurs ne réclament pas la charité et ce n’est pas non plus une demande excessive. Ils ne font que demander l’application du rapport du National Remuneration Board. C’est donc un combat pour faire respecter les recommandations salariales de cette instance qui a préconisé une révision salariale de 7 à 34 % pour les travailleurs du transport.

 

Une grève générale est ainsi envisagée. Qu’en pensez-vous ?

 

Shakeel Mohamed : Ils sont libres de le faire, mais ils seront dans l’illégalité. Monsieur Subron met en péril l’emploi de ces travailleurs du transport public. Mon ministère ne marche pas suivant des ordres, encore moins des menaces. 

 

Ashok Subron : Un premier vote pour une action syndicale a eu lieu cette semaine avec les employés de Triolet Bus Service. Les votes vont se poursuivre dans les autres compagnies : le Rose-Hill Transport Bus Service, le Mauritian Bus Transport, l’United Bus Service et la Compagnie nationale de Transport. C’est suite à ces votes et dépendant du «stand» du gouvernement que la décision par rapport aux actions envisagées sera prise, notamment concernant une éventuelle grève générale. 

 

Comment s’annonce la suite des événements ?

 

Shakeel Mohammed : J’ai donné des instructions à mes officiers qui travaillent sur le dossier et je n’accepte pas les intimidations. J’appelle les travailleurs à penser aux conséquences d’une action sur leurs emplois, leurs familles et le pays.

 

Ashok Subron : On lance un appel au Premier ministre pour que ce problème soit réglé au plus vite. Au final, c’est une situation qui découle d’une mauvaise gestion et qui date de 2012. C’est un rapport en bonne et due forme qui est venue démontrer qu’une augmentation de salaire  est nécessaire. 

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