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Traversée Maurice-Réunion : Lilian Eymeric, son record du monde au nom des enfants diabétiques

21 novembre 2016

Le pari était osé. Mais Lilian Eymeric l’a relevé au nom des enfants diabétiques dont s’occupe T1 Diams. Ce Français de 48 ans, installé à Maurice, a nagé non-stop pendant 50 heures malgré le froid et la houle afin de récolter le maximum de fonds. C’est avec brio qu’il a réussi cet exploit, battant même le record du monde avec 236 km parcourus en trois jours et deux nuits. Un périple qui a commencé à 7 heures au Morne le mardi 15 novembre. Tout le parcours, il a nagé dans une cage à requin, sans la toucher une seule fois, pour éviter tout risque. «Après dix mois d’entraînement intense, c’est une récompense d’avoir terminé, d’avoir atteint cet objectif avec toute cette équipe derrière moi.»

 

Pourtant, le nageur a failli abandonner. Cette traversée a été compliquée moralement et physiquement. Les épreuves se sont enchaînées : la fatigue, le froid, l’hypothermie, les douleurs musculaires, le mental qui fléchit, l’envie de tout laisser tomber. Mais il a voulu aller jusqu’au bout. «Je suis content d’avoir réussi pour les enfants. Dès que j’étais découragé, je pensais à tous ces gens que je ne voulais pas décevoir.»Si Lilian Eymeric s’est engagé, c’est avant tout pour une cause chère à son cœur : soutenir et aider l’association T1 Diams. «Ils ont besoin de dons. Ce sont 250 enfants diabétiques qui ont besoin de soutien, de soins, de conseils.»

 

Si à La Réunion, le parcours de Lilian Eymeric était sur toutes les lèvres, à Maurice, Didier Jean-Pierre, vice-président et co-fondateur de l’association T1 Diams, regrette que l’impact n’ait pas été le même. «Ce que Lilian a fait est incroyable mais les dons n’ont pas suivi. Outre les moyens techniques et logistiques mis en place pour cette traversée, son implication a été totale. Nous nous attendions à recevoir environ Rs 2 millions mais nous n’avons reçu que Rs 500 000.» Si Didier Jean-Pierre regrette autant le manque d’implication des Mauriciens, c’est parce que T1 Diams fait face à de grosses difficultés financières qui menacent sa présence auprès des enfants souffrant du diabète. «On risque la fermeture. Avec les difficultés au niveau du CSR, on ne sait pas trop si on pourra continuer.»

 

T1 Diams se retrouve donc face à une situation critique. Si les médicaments sont fournis à l’hôpital, l’association abat en parallèle un travail indispensable au bien-être de ces enfants en offrant éducation thérapeutique, matériel médical, intégration sociale, consultations spécialisées et intervention en cas de complication. «Ils ont besoin de cette aide-là. Ils doivent savoir comment manger, comment adapter son insuline à son alimentation, comment faire du sport.»Aujourd’hui, tout ce que l’ONG peut espérer, c’est que les Mauriciens s’engagent un peu plus dans ce combat. C’est pour cela qu’elle lance à nouveau un appel aux dons en espérant que la population y répondra.

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