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Trois Mauriciens et huit Malgaches poursuivis pour le meurtre de son fils commis en 2017 à Madagascar - Elvis, le père de Dilan Eléonore : «J’ai eu raison de ne jamais baisser les bras»

12 août 2024

Elvis Eéonore n'arrive toujours pas à faire le deuil de son fils mort assassiné dans la Grande Ile.

Les faits se sont produits, le 25 novembre 2017 à Antanety, une région d'Antsirabe à Madagascar. Selon nos informations glanées auprès des autorités de la Grande Ile, 11 suspects dont 3 Mauriciens sont sur le banc des accusés. Ils sont Mamitiana Rajaonarison, Irene Fafah, Ndrianja Salohy Ramanailanto, Felaniaina Rajaomanana, Miary Fetra Serge Randrianandrasana, Herimanitra Christian Francky Ramahafadatsa, Herimanitra Franco Ramahafadatsa, Gérard Rafanomezantsoa, Saoud Ahmad Ibene Gopee, Randhir Boyragee et Mevindrassing Sreepaul.

 

«J'ai eu raison de ne jamais baisser les bras. Je me suis toujours battu pour que justice soit rendue à mon fils. Je tiens à remercier le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères pour leur soutien. Je tiens également à remercier mon avocat Assad Peeroo, le président de la République, Prithvirajsing Roopun, Françoise Labelle, ambassadrice de Maurice à Madagascar et Mgr Michael Durhone pour la tournure que prennent les événements», précise Elvis Éléonore qui n'arrive toujours pas à faire son deuil. Pas tant que les responsables de la mort de son fils n'auront pas été condamnés. Selon nos informations glanées auprès des autorités de la Grande Ile, quatre personnes sont assignées à titre de témoin. Il s'agit de Jean Cliven Saintas, Rivatiana Rakotondrazoly, Fanja Andriamalala et Onitra Solonomenjanahary Rajaonarison.

 

Il nous revient qu'après la réception des résultats de la commission rogatoire exécutée par les autorités judiciaires mauriciennes et des documents complémentaires concernant la déposition du suspect Mevindrassing Sreepaul, un juge d'instruction malgache a clôturé l’enquête. Le dossier a, par la suite, été transmis au Procureur de la République au tribunal de Première Instance d'Antsirabe lequel a, par la suite requis la transmission des pièces du dossier à la Chambre d'accusation. Selon nos informations toujours, le dossier était au niveau du juge d'instruction du 2ème cabinet depuis le 12 mars 2024 avant d’être transmis à la Chambre d'Accusation pour être entendue devant la Cour Criminelle pour être jugée.

 

Dilan Eléonore avait 23 ans, au moment des faits. Il était allé à Madagascar pour rendre visite à sa mère qui travaillait là-bas pour une usine de textile. Dans un premier temps, les autorités malgaches avaient déclaré que le jeune homme était mort dans un accident. Mais aucune autopsie n'avait été pratiquée et, plus intrigant encore, la cause du décès sur le certificat officiel était une maladie non-transmissible. Elvis Eléonore avait alors fait rapatrier la dépouille de son fils. Une autopsie avait par la suite été pratiquée à Maurice par le Dr Satish Boolell. Dans son rapport, l'ancien médecin légiste en chef de la police explique que le jeune homme est mort après avoir reçu un violent coup à la tête. Il avait également d'autres blessures sur le corps.

 

Cette affaire a connu un véritable rebondissement le 2 décembre 2019 lorsque l'ambassade de Madagascar à Maurice a adressé une lettre au ministère des Affaires étrangères mauricien. Le but était de solliciter l'aide du gouvernement mauricien dans le cadre du procès de nos compatriotes poursuivis pour homicide involontaire devant la justice malgache. L'enquête avait été relancée là-bas quand Elvis Éléonore avait eu vent de l'existence d'un rapport médico-légal établi par un médecin basé au bureau municipal d'hygiène d'Antsirabe. Ce dernier avait examiné la dépouille de Dilan au lendemain du drame et avait, lui aussi, déduit qu'il était mort d'un traumatisme crânien grave. La brigade criminelle de Tananarive a procédé à l'arrestation des Mauriciens peu après. Ces derniers travaillaient pour une compagnie de textile dans la Grande-Île. La police malgache a, par la suite, arrêté les autres suspects. Finalement, 11 suspects sont traduits devant la justice. 

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