Publicité
5 juillet 2021 14:32
Tous les ingrédients étaient réunis. Il y avait du soleil, des sourires, les gens qu'ils aiment et beaucoup d'amour. Il n'en fallait pas plus. Si leur mariage était régi par les mesures sanitaires strictes en vigueur dans le pays – port du masque, distanciation sociale et un nombre d'invités limité à 50 personnes – à cause de la Covid-19 qui circule toujours dans l'île, Disksha Mungur et Kapish Seewooruttun, qui habitent Curepipe, ont savouré chaque seconde de leur grand jour. Ce moment, ils l'avaient rêvé en plus grand. Mais le virus leur a fait revoir leurs plans.
Quoi qu'il en soit, leur union, le jeudi 1er juillet, jour de la troisième phase de réouverture du pays, a été une journée mémorable que le coronavirus a, certes, une première fois retardé mais pas empêché. Car avec l'aide de leurs proches, Diksha et Kapish ont pu concrétiser leur big day. Différemment, sans certaines personnes chères à leur cœur et qui auraient dû être là, mais avec certains réaménagements, le couple est heureux d'avoir pu enfin se dire oui, le temps d'une cérémonie, en petit comité, mais qui a été très riche en émotion et empreinte de magie.
Et ce jour-là, alors que les Mauriciens retrouvaient un peu plus de liberté, avec l'ouverture des plages et restaurants, entre autres, le bonheur de Diksha et Kapish était palpable. C'est à quelques minutes de son mariage, jeudi, que Diksha a accepté, en pleine préparation, de répondre à nos questions. «J'ai 25 ans et j'habite à Camp Le Juge, à Forest-Side. Je travaille dans l'offshore et Kapish, mon amoureux, a 29 ans et est Self-Employed», nous confie la jeune femme qui, en plein brushing, sous l'œil d'Avishka Ferag, une de ses proches, n'a pas hésité une seconde à nous parler du plus beau moment de sa vie, dans des conditions inédites. «Avec la pandémie, nous avons dû, une première fois, reporter notre mariage qui était prévu pour le 30 mai. Les conditions n'étaient alors pas réunies pour qu'on puisse sceller notre union. On avait même déjà réservé la salle. On a alors étudié plusieurs possibilités et facteurs, comme le nombre d'invités. On n'avait alors pas de visibilité sur d'autres dates, étant donné que le pays se trouvait encore sous certaines restrictions dont des mesures qui régissent la tenue de cérémonies de mariage. On a considéré tout cela, on a consulté un pandit et, au vu de la situation, comme on savait qu'une décision allait être prise pour une autre phase de réouverture dans le pays, on s'était dit qu'on allait tenter notre chance et on a choisi la date du 1er juillet», raconte Diksha, au moment où elle se fait coiffer.
Et l'annonce de la nouvelle phase de réouverture et de la levée de certaines restrictions, comme le nombre d'invités revu à 50 personnes pour un mariage, n'a fait que conforter le couple dans son choix de date. «Certes, on se marie avec peu de personnes mais on a choisi d'aller de l'avant. Personnellement, je voulais un big fat Indian wedding parce que je suis enfant unique et Kapish et moi avons de grandes familles. Mais lorsqu'on a réfléchi, on s'est dit qu'au final, ce sont les rituels et le fait d’avoir nos proches à nos côtés, qui comptent le plus. Je peux vous dire que j'ai profité à fond de ces instants intimes que j'ai pu avoir avec mon entourage pendant ces festivités en petit comité. Je n'avais pas imaginé mon mariage avec un nombre restreint de personnes et des invités devant porter des masques et respecter la distanciation sociale. Ce n'était pas évident mais c'est un moment qu'on attendait tous. Sachant que l'ombre du virus plane, on a pris toutes les précautions nécessaires car, au final, il nous faut maintenant apprendre à vivre avec le virus. D'ailleurs, nous avions prévu une corbeille avec des masques et du sanitizer pour les invités pour la cérémonie. À la fin du jour, c'est notre bonheur qui compte et non pas le nombre de personnes qui vient à notre mariage.»
C'est donc avec un nombre restreint de personnes que se sont déroulées toutes les étapes du mariage de Dikska et Kapish – Mehendi, Geet-Gawai, Tilak, Haldi et Chowtaree. Ceux qui n'ont pu faire le déplacement (à Maurice comme à l'étranger) à cause des mesures en vigueur ont pu suivre la cérémonie via Zoom. «C'est une situation inédite et on ne sait pas quand on pourra voir la lumière au bout du tunnel. Il nous faut maintenant apprendre à vivre avec le virus et je trouve que c'est bête de laisser passer du temps. Quand j'analyse les choses, je me dis qu'on a pris la bonne décision car j'ai bien aimé ce côté intime des célébrations de mon mariage et tout s'est très bien passé...»
Ce sont là les paroles d’une jeune mariée, du haut de son petit nuage de bonheur...
Publicité