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31 mars 2014 14:08
Recueillement et émotion. Grand-Bassin a vibré au rythme des prières en mémoire des victimes des inondations du 30 mars 2013, hier, lors d’une cérémonie religieuse organisée par le collectif des prêtres hindous, Dakshin Vipra Mandal. Étaient présents des pandits, des prêtres catholiques, des imams, des personnalités politiques telles que le président de la République, Kailash Purryag, et le ministre de l’Éducation, Vasant Bunwaree et, surtout, les familles de ceux qui ont perdu la vie en ce samedi noir.
Il est 13 heures. La cérémonie commence par le Gaytri Yagna Veda pour demander à Dieu le courage de surmonter les dures épreuves et trouver un équilibre dans sa vie. Pendant que les prêtres hindous récitent les mantras, l’assistance se recueille, alors que l’affluence grandit petit à petit. Bientôt, le feu sacré qui recevra des offrandes est allumé.
Du côté des familles, les visages sont tendus, les regards envahis par une tristesse toujours bien présente, presque palpable. Certains, comme Allan Wright, se cachent derrière leurs lunettes noires, d’autres ont l’air fatigués, à l’instar de Vinod Khoosye et sa famille, et les Tewary. Mais tous sont attentifs à ce qui se passe, encore plus quand, après le Gaytri Yagna Veda, les religieux prennent la parole et font des prières.
Parmi eux, le père Jean Max Coowar, l’imam Arshad Joomun, le pandit Mahadoor Sadaseewoo et Vijay Dhunputh, de la communauté bahaïe, qui font tous ressortir que c’est une bonne initiative de se recueillir et de repenser aux victimes un an après ce terrible drame, tout en mettant l’accent sur l’élan de solidarité nationale qui avait gagné tout le pays au lendemain des inondations et où il n’y avait ni pauvre ni riche ni communauté. Après les religieux, place aux personnalités politiques pour rendre hommage à ces 11 personnes décédées tragiquement. Tout au long de la cérémonie, les visages des proches ont témoigné d’une chose : un an après, il leur est toujours impossible de faire leur deuil.
Religieux, proches et personnalités étaient réunis pour rendre hommage aux défunts.
Plus de 100 personnes devront comparaître en cour en tant que témoins le 21 avril. Ce, dans le cadre d’une enquête judiciaire instituée en cour de district de Port-Louis, le 4 mars, à la demande du Directeur des poursuites publiques, Satyajit Boolell. Le but est de faire la lumière sur les circonstances entourant la mort des 11 personnes décédées dans les inondations. Parmi les témoins, on compte les proches des victimes, des employés de la Road Development Authority, de la Mauritius Ports Authority, de la compagnie General Construction, des vigiles de la compagnie Brinks, entre autres.
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