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Par Qadeer Hoybun
25 octobre 2021 14:00
Une deuxième place synonyme d’exploit. Cette habitante de Forest-Side a livré trois combats en -56 kg low-kick et s’en sort avec deux victoires et une défaite. Annaëlle Coret est arrivée en Italie avec un objectif commun au sein de la délégation mauricienne, celui d’aller chercher un podium. La jeune femme a plus que bien réussi sa mission.
Elle s’est d’abord qualifiée pour la demi-finale, qui lui assure la médaille de bronze avant de faire évoluer son capital en un métal plus précieux en validant sa participation à la finale de sa catégorie.
Comme les autres membres de l’équipe quadricolore qui sont Fabrice Bauluck, Warren Robertson et Cédrick Dinally, elle a entamé sa campagne italienne mercredi. Un démarrage en force lors de cette première journée de compétition puisque tous les membres de l’équipe ont remporté leur duel. Annaëlle Coret s’est imposée aux dépens de la Bosniaque Ajla Vojic 3-0.
Le deuxième jour, alors que ses équipiers jouaient de malchance en prenant la porte de sortie, Annaëlle Coret réussit à sauver l’honneur en validant son ticket pour le prochain tour. Elle aura raison de la Russe Kristina Ismailova, 2-1. Une réussite qui la propulse en finale contre la tenante du titre de la catégorie, la Française Julina Nilusmas. Une adversaire redoutable et bien décidée à défendre sa couronne. Cette fois-ci, la Mauricienne devra s’avouer vaincue sur le ring samedi. Malgré toute sa détermination la jeune femme ne réussira pas à faire pencher la balance en sa faveur. Annaëlle Coret s’incline finalement 3-0.
C’est la deuxième fois de sa carrière que la sportive de 22 ans participe à un championnat du monde. Elle a pris part à celui de full-contact en Turquie en 2019. Lors de cette sortie, la Curepipienne était revenue avec la médaille de bronze autour du cou.
La kickboxeuse se dit satisfaite de son parcours en Italie. «Nous sommes ici avec la ferme intention de monter sur le podium, et nous avons atteint notre objectif. J’ai toujours cru en moi et en mes capacités. C’est ce qui m’a permis d’arriver en finale lors de cette compétition», confie Annaëlle Coret.
Médaillée d’argent, le mois dernier, à la coupe du monde en Hongrie, cette première sortie internationale a, grandement, été bénéfique à Annaëlle Coret et lui a permis d’aborder l’échéance italienne plus sereinement. C’est la première fois, en presque deux ans, que les tireurs mauriciens côtoient de nouveau le haut niveau.
«La coupe du monde m’a permis de prendre mes repères et me remettre dans le bain. Le niveau n’est certes pas le même, car les championnats du monde sont plus relevés, mais ce premier contact m’a été très utile pour aborder la compétition italienne», avoue la kickboxeuse.
A l’issue de cette prestation, Annaëlle Coret est plus que jamais motivée à poursuivre sa carrière. Elle veut accumuler les titres, comme les grands noms de la discipline, Fabrice Bauluck et James Agathe.
«Le kick c’est toute ma vie. J’ai commencé à 8 ans en accompagnant mon papa, quand il allait s’entraîner. C’est devenu ma passion, et j’ai commencé à faire les compétitions nationales. A force d’aligner les performances, j’ai fini par intégrer l’équipe nationale en 2016. La même année, lors de mon baptême du feu à l’international, je décroche la médaille d’argent aux championnats du monde juniors. J’ai marqué une pause pour mes études, avant de revenir à nouveau. Maintenant que je suis vice-championne du monde senior, mon rêve est de devenir une grande championne de kick-boxing et de décrocher un maximum de titres sur la scène internationale», révèle cette habitante de Forest-Side.
La sportive souhaite devenir un modèle pour les femmes. Consciente qu’il y a très peu de femmes qui pratiquent ce sport pour la compétition, elle encourage grandement ces dernières à lui emboîter le pas. «Le kick m’a beaucoup aidée dans la vie. Je suis de nature timide, ce sport m’a permis d’avoir confiance en moi, et de m’épanouir. En pratiquant cette discipline je me sens bien dans ma peau. J’encourage beaucoup les femmes à y adhérer», avance la vice-championne du monde
Dans le kick, Annaëlle Coret a trouvé sa voie. «Je suis la seule fille d’une famille de quatre enfants. Mes trois frères ne pratiquent pas de sport de combat. Mais j’aime ce sport et je veux continuer à le pratiquer et atteindre d’autres objectifs», conclut notre interlocutrice.
La chance n’a pas été du côté de Fabrice Bauluck, Warren Robertson et Cédrick Dinally lors de ce tournoi. Après un bon démarrage mercredi par des victoires sans équivoque en quart de finale, les trois Mauriciens ont subi la loi du plus fort, jeudi dernier, lors des demi-finales. Les garçons se contentent de la médaille de bronze. Judex Jeannot, l’entraîneur de Maurice n’est point déçu par les performances de ses protégés. «Je n’ai aucun reproche à faire à mes boxeurs. Ils ont été excellents et ont tout donné sur le ring. Mais ils sont tombés sur plus forts. Nous n’avons pas à rougir. Nous jouons dans la cour des grands depuis des années», souligne le technicien mauricien.
Low-kick
-56 kg dames
Finale: Nilusmas Julina (France) bat Annaëlle Coret (Maurice) 3-0
Demi-finale: Annaëlle Coret (Maurice) bat Kristina Ismailova (Russie) 2-1
Quart-finales : Annaëlle Coret (Maurice) bat Ajla Vojic (Bosnie Herzégovine) 3-0
-54 kg hommes
Demi-finale : Ivan Buldakov (Russie) bat Fabrice Bauluck (Maurice) 3-0
Quart - finales : Fabrice Bauluck (Maurice) bat Vusal Kazimov (Azerbaïdjan) 3-0
-51 kg hommes
Demi-finales: Samet Oruc Salih (Turquie) bat Cédrick Dinally (Maurice) 3-0
Quart- finales: Cédrick Dinally (Maurice) bat Pratik Shinde (Inde) 3-0
Full contact
-54 kg hommes
Demi-finales: Jamal Mammadov (Azerbaïdjan) bat Warren Robertson (Maurice) 3-0
Quart- finales: Warren Robertson (Maurice) bat Ameer Shihab Hasooni (Iraq) 3-0
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