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Victime d’un accident il y a un mois : Guillaume Toulet dénonce les soins «déplorables» obtenus à l'hôpital

Une barre métallique a traversé le pare-brise de son 4x4 au moment des faits.

Un mois s’est écoulé et les séquelles de sa violente collision sont toujours présentes. À ce jour, il souffre encore de douleurs et d’atrophie musculaire. «Il me faudra de la rééducation pour les muscles, un suivi avec le chirurgien, et bien sûr, beaucoup de patience et de positivité», lâche Guillaume Toulet, 42 ans, qui semble faire de son mieux pour garder son optimisme alors qu’il est passé à deux doigts d’une véritable catastrophe. Victime d’un accident de la route il y a quelques semaines alors qu’il était en voiture avec son épouse et leurs fils de 12 et 4 ans, il nous fait part de l’expérience «déplorable» et marquante qu’il a vécue avec nos services de santé publics dans l’espoir que les autorités puissent en tirer des leçons pour l’avenir. 

16h45. Dimanche 9 juin. C’est sous une pluie battante que Guillaume Toulet, au volant de son 4x4, circule aux abords de la Nationale, à Rose-Belle, en direction de Nouvelle-France, accompagné de sa petite famille. «Je me trouvais non loin de la passerelle lorsqu’une voiture circulant dans le sens inverse a fait un aquaplaning et percuté les barrières de sécurité. Celles-ci ont été arrachées, puis expulsées sur mon véhicule, qui se trouvait de l’autre côté de l’autoroute. Une barre métallique, qui était pourtant bien fixée, a traversé mon pare-brise. Je n’ai rien vu venir. Le choc fut violent», relate notre interlocuteur, encore secoué. L’impact a laissé son épouse et ses enfants en état de choc, avec des égratignures causées par les débris de verre. «Par contre, je me suis retrouvé avec un bras gauche fracturé.» Sans tarder, son épouse a alerté leurs proches, ainsi que les forces de l’ordre.

 

Au bout d’une dizaine de minutes, la police est arrivée sur les lieux, bien vite suivie d’une ambulance de l’hôpital Nehru. Sauf que, raconte Guillaume Toulet, «l’ambulance est arrivée sans médecin à bord. Ils ne se sont pas vraiment souciés de connaître mon état de santé avant de m’extirper de mon véhicule pour me placer dans l’ambulance. Durant cet inconfortable trajet jusqu’à l’hôpital,  à aucun moment je ne me suis senti en sécurité.» Il était loin d’être au bout de ses peines : «À l’exception du médecin qui s’est occupé de moi, le reste du personnel de cet hôpital n’a pas été très professionnel ou à l’écoute. Sans compter que l’hygiène n’était pas au rendez-vous.  Les murs étaient pleins de moisissure, le sol était glissant un peu partout, entre autres. Lorsqu’on a voulu me plâtrer le bras, mon épouse a immédiatement demandé mon transfert vers une clinique privée, pas seulement parce que nous voulions avoir recours à des examens un peu plus approfondis mais aussi à cause des mauvaises conditions sanitaires.»

 

Il s’estime tout de même chanceux de faire partie de ceux qui bénéficient d’une assurance médicale. «Au bout d’une heure, mon transfert a été fait. J’ai eu recours à de nombreux examens à la clinique, j’ai reçu toute une série de soins, effectué des radiographies et obtenu des médicaments puissants contre la douleur. Le lendemain matin, à 10 heures, j’étais déjà en salle d’opération pour mon bras cassé. Cela coûte cher et ce n’est pas donné à tout le monde ; c’est regrettable que nos institutions publiques ne puissent pas assurer de tels services aux blessés et malades.»

 

S’il se remet petit à petit des blessures subies, il est d’avis que «les autorités devraient faire preuve de plus de professionnalisme. Il faudrait plus de campagnes de sensibilisation contre les risques routiers». Tout en faisant ressortir que les barrières métalliques l’ont mis en danger au lieu de le protéger, il estime que «la Road Development Authority devrait revoir l’aspect sécuritaire sur nos routes». Enfin, il espère «plus d’investissements dans nos établissements de santé publics». Des gestes qui, selon lui, ne pourraient que contribuer à sauver davantage de vies à l’avenir...