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1 décembre 2015 12:12
Parce que la violence envers les femmes est un mal qui nous concerne tous. Parce que demain, ce sera peut-être nous, notre mère ou notre sœur qui en seront victimes, il est de notre devoir à tous de lutter contre ce fléau. C’est le message fort que lance S.O.S Femmes avec sa nouvelle campagne, intitulée EntourAzir, dans le cadre de la Journée internationale de la lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, observée mercredi dernier.
Cette opération de sensibilisation a été lancée cette semaine par l’association et durera 16 jours. Elle vise à responsabiliser l’entourage des femmes victimes, à faire comprendre aux proches qu’ils peuvent agir en citoyens responsables afin d’éviter des drames. Le message est simple et fort à la fois : membre de la famille, ami, voisin, collègue, policier ou travailleur social, toute personne témoin de violence est capable d’agir.
Pour toucher le plus de monde possible, le message sera véhiculé à travers trois visuels que vous pourrez voir à l’arrière des bus de Rose-Hill Transport et de la CNT. Le premier porte le slogan «Vre zom pa bat fam» et montre une personne s’interposant entre l’agresseur et sa victime. Le deuxième («Ou kapav sov enn lavi») illustre une scène de violence domestique vue par la fenêtre et invite à appeler la police dans ce genre de situation. Quant au troisième («Nou soutien li neseser»), il insiste sur l’indispensable soutien à apporter à une victime.
«Le but de cette campagne est de sensibiliser les Mauriciens à leur responsabilité citoyenne d’agir contre la violence domestique et à leur devoir de protéger la victime. Cette campagne s’adresse à tous les Mauriciens. Nous souhaitons revaloriser leur rôle d’intervenant (en prévenant la police et en apportant leur soutien) dans toute situation de violence à l’égard des femmes. Nous ne souhaitons exposer personne à des risques inutiles mais ne pas agir, c’est une non-assistance à personne en danger», souligne Ambal Jeanne, directrice du centre S.O.S Femmes.
Amy Kamanah-Murday
L’association Gender Links a dévoilé cette semaine les résultats de l’enquête internationale Global Media Monitoring Project, réalisée tous les cinq ans depuis 1995. En mars dernier, l’association avait eu pour mission d’analyser la presse mauricienne afin de déterminer la place que la femme occupe dans les médias. Le même exercice avait été réalisé simultanément dans 114 pays.
Et le résultat pour Maurice n’est pas satisfaisant. «En 2010, ce rapport indiquait que la voix des femmes était entendue à seulement 17 % dans les médias locaux. Cette année, ce chiffre est descendu à 15 %. Le constat est accablant », affirme Anushka Virahsawmy, Country Manager de Gender Links. Elle déplore également que les femmes soient principalement présentes dans la presse en tant que victimes (violence, accidents, pauvreté) alors qu’elles sont très peu à être sollicitées pour donner leur point de vue sur des sujets importants comme la politique et l’économie.
Laura Samoisy
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