Violence sexiste à Maurice : Le Premier ministre s’engage

Une stratégie nationale pour éliminer la violence sexiste à Maurice, c’est l’objectif de ce gouvernement. Dans cette optique, le Premier ministre, Pravind Jugnauth a présidé le mercredi 19 février dernier, un comité de haut niveau sur l’élimination de la violence sexiste (gender-based violence) à Maurice mais aussi de toutes formes de violence à l’égard des femmes.

Le comité s’est aussi tenu en la présence de John Meyer, consultant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PUND) qui a avancé que les lois font déjà leurs preuves mais doivent être renforcées. Ce comité mis sur pied depuis le 24 janvier par le Conseil des ministres, travaillera pour l’élimination de la violence sexiste à Maurice, en particulier la violence domestique et ce, à travers un renforcement des lois, une meilleure campagne de sensibilisation et l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale.

Le Premier ministre s’est aussi exprimé sur le sujet lors d’une intervention le vendredi 21 février, à l’occasion du Rishi Bodh, qui marque le jour où le Swami Dayanand Saraswati aurait reçu la révélation divine à Calebasses. Il a dit être souvent révolté quand il constate la discrimination, la violence domestique et les actes barbares auxquels les femmes font face. Dans la même lancée, le chef du gouvernement  a avancé que le Gender Equality Bill, dont les instructions pour l’écriture ont déjà été données au bureau de l’Attorney General depuis le 10 janvier de cette année, sera bientôt présenté au Parlement. Pravind Jugnauth a aussi avancé que la situation sera évaluée et que les lois existantes seront revues car la violence ne se limite pas au plan physique mais se fait aussi au niveau verbal.

Nous avons essayé de joindre la ministre de l’Égalité du genre et du bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah à plusieurs reprise, afin d’avoir son avis et connaître les actions concrètes qui seront mises en place suite à ce comité et sur l’avancement du Gender Equality Bill. Elle s’est souvent exprimée sur les cas de violences faites aux femmes, mais-là elle est restée injoignable.