Publicité
Par Cloé L'Aimable
4 octobre 2025 10:09
Face au cancer du sein, aucun parcours ne devrait se vivre seul. Partager ses peurs, ses doutes et ses espoirs dans un cadre bienveillant peut transformer l’expérience de la maladie. Les groupes de parole, les associations de patientes et les initiatives solidaires offrent aux femmes mais aussi aux hommes un espace pour se reconnaître dans le vécu des autres, briser l’isolement et retrouver le courage. Le cancer du sein ne s’arrête pas au dépistage précoce et des traitements mais bien au contraire, l’aspect psychologique est tout aussi important. À l’occasion d’octobre rose, l’organisation non gouvernementale (ONG) Enn Rev Enn Sourir nous rappelle l’importance du soutien collectif et moral.
Octobre, comme chaque année, s’habille de rose. Ce mois n’est pas seulement une campagne de sensibilisation, mais surtout un rappel que derrière chaque statistique se cachent des visages, des histoires, des familles. Le cancer du sein, l’un des cancers les plus répandus, peut toucher une jeune femme pleine de projets, une mère de famille, une grand-mère, mais aussi un homme, souvent surpris par un diagnostic auquel il ne s’attendait pas. Le ruban rose d’octobre rose est un symbole d’espoir et de solidarité. C’est dans cette optique que l’ONG Enn Rev Enn Sourir œuvre chaque jour pour accompagner et offrir une nouvelle vie à ceux et celles qui sont touchés par cette maladie.
Ce n’est jamais facile d’apprendre qu’on est atteint d’un cancer du sein. Ce diagnostic bouleverse tout : la vie du patient, mais aussi celle de ses proches. La peur s’installe, l’angoisse grandit et les repères s’effondrent. «À Maurice, le cancer du sein est malheureusement la première cause de mortalité liée au cancer chez les femmes», rappelle Karan Juglall, fondateur de l’ONG Enn Rev Enn Sourir. Dans cette épreuve, l’accompagnement collectif joue un rôle essentiel. Être entouré, soutenu et compris permet de retrouver une force intérieure indispensable pour avancer. C’est dans cet esprit que Enn Rev Enn Sourir propose un suivi sur mesure, dès l’annonce du diagnostic jusqu’à la guérison complète. L’association mise sur une approche globale : soutien psychologique, accompagnement physique et encouragements permanents pour ne jamais laisser les patients seuls face à la maladie.
«Vivre avec le cancer, c’est une véritable épreuve. On a parfois l’impression qu’il n’y a pas d’échappatoire. Mais détrompez-vous ! Avec les bonnes ressources, un accompagnement adapté et une volonté d’aller de l’avant, il est possible de s’en sortir», insiste Karan Juglall. Après une radiothérapie ou une chimiothérapie, le corps est affaibli : les cellules saines comme malades en subissent les conséquences et le système immunitaire s’en trouve fragilisé. C’est pourquoi l’ONG veille à maintenir les patients actifs, combatifs et surtout, forts moralement. Parce qu’au-delà des traitements médicaux, ce sont l’humain, la solidarité et la bienveillance du collectif qui redonnent l’envie d’espérer et de guérir.
Espace de dialogue
Le traitement du cancer du sein est un long chemin qui peut durer de six à huit mois, voire parfois une année. Durant cette période, la vigilance reste constante : il faut surveiller les signes de rechute et maintenir le patient sur la voie de la guérison. Mais une fois le diagnostic cancer free annoncé, une autre étape débute : celle du survivorship. «C’est une phase où il s’agit de réintégrer le patient dans la société, de l’aider à se débarrasser de cette peur psychologique et de lui redonner confiance», confie Karan Juglall. Au-delà du corps, c’est aussi le moral qui est mis à rude épreuve. Les effets secondaires des traitements diffèrent d’un patient à l’autre, mais tous peuvent fragiliser l’estime de soi. Chez les femmes, le cancer du sein engendre souvent une blessure plus intime qui est celle de la féminité. Perte de repères, altération de l’image corporelle, sentiment d’isolement… Autant de combats invisibles qui nécessitent un soutien collectif.
C’est dans cette optique qu’a été lancé le Smile Breast Cancer Care Project, une initiative qui offre aux patientes la possibilité de préserver leur sein ou d’opter pour une reconstruction après le traitement. «Le cancer du sein, ce n’est pas seulement une maladie physique. C’est aussi tout un trouble psychologique. Il faut donner aux femmes l’opportunité de se réapproprier leur corps et de retrouver leur dignité», explique Karan Juglall.Depuis maintenant trois à quatre mois, l’ONG Enn Rev Enn Sourir organise des rencontres avec les patients atteints du cancer du sein. L’objectif étant de créer un espace de dialogue pour mettre en lumière les difficultés auxquelles ils font face à Maurice, qu’il s’agisse de traitements complexes, de manque d’informations ou encore du poids psychologique de la maladie. Ces rendez-vous sont bien plus que de simples discussions. Ils deviennent des moments de solidarité où chaque histoire compte. «Nous avons rencontré des patients guéris, mais aussi des patients toujours sous traitement. Ces moments de partage permettent aux patients guéris de transmettre un message d’espoir à ceux et celles qui combattent toujours cette maladie», souligne le fondateur de l’ONG.
Dans ce cercle bienveillant, la parole libère et réconforte. Les patients guéris rassurent, témoignent de la possibilité de retrouver une vie après le cancer, tandis que ceux qui sont en plein combat trouvent la force de continuer en se sentant moins seuls. L’expérience de chacun devient une ressource précieuse pour l’autre. «Le soutien collectif est essentiel pour apporter un peu de positivité aux patients souffrant du cancer du sein et c’est notre rôle ici à l’ONG», rappelle Karan Juglall.
Toutefois, l’un des plus grands défis dans la lutte contre le cancer du sein reste le dépistage précoce. Trop souvent, la maladie est découverte à un stade avancé, réduisant les chances de guérison. «L’early detection rate est très bas ici à Maurice et c’est grave. Nous devons éduquer la population afin qu’elle s’informe sur la maladie», alerte Karan Juglall. À l’occasion d’octobre rose, l’organisation prévoit une campagne de sensibilisation. Des vidéos de prévention seront diffusées pour informer la population sur les signes qui devraient alerter et pousser à consulter rapidement. L’objectif est clair : briser le silence, encourager le dépistage et sauver des vies grâce à l’information.
Mais l’accompagnement ne s’arrête pas au diagnostic. Enn Rev Enn Sourir soutient les patients tout au long du parcours et inclut également les proches dans cet encadrement. Qu’il s’agisse de référer les malades aux professionnels de santé, d’offrir un appui psychologique ou de créer des espaces d’écoute, l’ONG place l’humain et le collectif au cœur de son action. «Le nombre de décès liés au cancer du sein reste alarmant à Maurice. C’est pourquoi le dépistage est vital», insiste Karan Juglall. Ce message, en ce mois d’octobre rose, s’adresse à toute la population. «Agir tôt, c’est donner une chance de plus à la vie et grâce au soutien collectif, aucun patient n’a à traverser seul cette épreuve», conclut-il.
C-Care accompagnement les futurs parents grâce à des cours prénataux et des Health Talks gratuits
Devenir parent, c’est accueillir une nouvelle vie, mais aussi traverser une période de doutes, d’émotions et de questionnements. Si chaque grossesse est unique, une chose reste certaine : se préparer, c’est avancer plus sereinement vers cette grande étape. C’est dans cet esprit que C-Care a choisi d’accompagner les futurs parents à accueillir comme il se doit l’arrivée de leur enfant. À travers des cours prénataux et des Health Talks gratuits animés par des professionnels expérimentés, cette initiative vise à démystifier la grossesse et à partager des informations cruciales aux futurs parents sur cet événement tant attendu.
Les cours prénataux gratuits sont désormais proposés dans plusieurs établissements de C-Care. À Grand-Baie, ils se tiennent le dernier lundi de chaque mois, de 17 heures à 18 h 30. À C-Care Wellkin, ils ont lieu le dernier vendredi du mois, de 15 heures à 17 heures, tandis qu’à C-Care Darné, ils se déroulent en milieu de mois, de 17 heures à 18 h 30. Chaque session est animée par une équipe médicale et paramédicale composée d’une diététicienne clinicienne, d’une sage-femme et d’un médecin. Ensemble, ils assurent un suivi personnalisé et répondent aux interrogations des participants, créant ainsi un véritable espace d’échange et de soutien à chaque étape du parcours parental.
En parallèle, des Health Talks gratuits et ouverts au public viennent compléter cette initiative. Le premier s’est tenu le 18 septembre à Voilà Bagatelle et a rassemblé de nombreux professionnels de santé. Le prochain rendez-vous est fixé au 25 septembre sur le Rooftop d’Ébène. Ces rencontres visent à informer, rassurer et sensibiliser, en plaçant toujours l’humain au cœur de l’accompagnement. C-Care propose aux futures mamans un accompagnement pluridisciplinaire assuré par des obstétriciens et des spécialistes en néonatologie hautement qualifiés. De l’annonce de la grossesse jusqu’au retour à la maison, chaque étape est pensée pour offrir sécurité et bienveillance. Le suivi comprend des échographies régulières et des tests rapides afin de détecter d’éventuelles complications ou besoins d’hospitalisation, garantissant une prise en charge adaptée et rassurante pour les futures mères et leurs familles.
De plus, le parcours de la patiente a été repensé pour plus de fluidité : dès son arrivée, la future maman est directement accueillie à la maternité, sans passer par les urgences. Avant sa sortie, elle participe à une séance complète d’une heure consacrée aux soins et à l’attention à apporter aux nouveau-nés. Pour prolonger cet accompagnement, C-Care Darné propose également des visites à domicile afin de répondre aux besoins des parents et de leurs bébés après la naissance.
La maternité offre différentes options pour que chaque naissance se déroule dans le confort et la sécurité. Les patientes bénéficient de l’expertise des sage-femmes et peuvent utiliser une baignoire d’accouchement pour soulager la douleur ou donner naissance dans l’eau. En cas de césarienne, un bloc opératoire dédié avec salle de réveil attenante assure une prise en charge immédiate et sécurisée.
Calendrier spécial Octobre rose
Vivre avec le cancer du sein n’est jamais une épreuve facile. Au-delà des traitements médicaux, ce sont des vies, des familles et des projets qui sont bouleversés. C’est pourquoi le mois d’octobre, devenu à travers le monde le symbole de la lutte contre cette maladie, nous rappelle chaque année combien il est essentiel de soutenir les personnes touchées.
Octobre rose, ce n’est pas seulement un mois de sensibilisation : c’est aussi un mois de solidarité, d’éducation et d’accompagnement. C’est dans cet esprit que deux associations engagées, Link to Life et Breast Cancer Care, nous partagent leurs carnets d’activités destinés aux patients et à leurs proches. Afin de mieux les guider et de les entourer, nous vous proposons aujourd’hui un calendrier spécial Octobre rose qui réunit ces moments forts de partage, de prévention et de bien-être.
Ces associations œuvrent au quotidien pour accompagner les patients et leurs proches, à travers le soutien psychologique, la sensibilisation et la prévention. Leurs actions ne se limitent pas à informer, mais elles créent des espaces où les personnes concernées peuvent se sentir entendues, comprises et entourées. Ateliers, causeries, activités de bien-être, dépistages et échanges sont mis en place afin de répondre à des besoins multiples, autant physiques qu’émotionnels.
Comme chaque année, le mois d’octobre est marqué par une mobilisation mondiale en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Pour 2025, le Domaine de Labourdonnais s’associe à cette noble cause en lançant le programme Pink October, en soutien à l’organisation non gouvernementale (ONG) Link to Life. L’objectif : sensibiliser la communauté aux risques liés au cancer, rappeler l’importance du dépistage et offrir un cadre d’échange et de convivialité.
Le calendrier du Domaine de Labourdonnais en collaboration avec Link to Life comprend :
16 octobre : Talk – The Link between nutrition & cancer. La nutritionniste Yovanee Veerapen abordera le rôle de l’alimentation dans la prévention et le soutien au traitement.
18 octobre : Yoga en plein air. Animé par Chloé Beretti dans les jardins du Château de Labourdonnais, un moment de bien-être dont les fonds récoltés seront reversés à Link to Life.
23 octobre : Workshop – Touchée par la présence. Carine Le Breton-Ah Youne proposera un atelier de massage émotionnel gratuit pour les patients et leurs accompagnants. Limité à dix participants, inscription obligatoire.
23 & 30 octobre : Dépistages gratuits.
Le Dr Didier Vincent offrira des consultations de dépistage.
28 octobre : Mega Zumba. Une activité de groupe menée par la Dr Karen Hartzenberg au Labourdonnais Sports Club, pour allier énergie et solidarité.
Quant au calendrier de Breast Cancer Care, il comprend des moments tout aussi variés, pensés pour sensibiliser, accompagner et offrir de la joie aux patients :
16 octobre : Déjeuner offert par M. Karamuth aux guerrières de l’association.
22 octobre : Activité organisée par Landscope.
24 octobre : Rencontre avec Jane de Ferney, qui offrira un sac-cadeau aux bénéficiaires.
Atelier Pastel à Labourdonnais, dédié au bien-être des patients.
Activité et déjeuner offerts par Mme Ferozia Ballan aux patientes.
30 octobre : Intervention sur Top FM avec Mme Shammima et le Dr Soobrah.
Des séances de dépistage seront également proposées au cours du mois.
Ce calendrier spécial Octobre rose est avant tout une invitation à participer à une démarche collective.
Chaque activité, qu’elle soit éducative, sportive, artistique ou simplement conviviale, porte un message clair : le cancer du sein se combat ensemble, par la prévention, la solidarité et le partage.
Publicité
Publicité
Publicité