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47 Ronins : Keanu et ses potes en mode samouraï

5 mai 2014

En voilà un qui n’a pas bonne réputation. 47 Ronins, film de Carl Erik Rinsch (qui s’est fait un nom dans le domaine de la publicité), a tout du gros flop de cette année, avec un budget de 175 millions de dollars et des pertes qui s’élèvent à près de 150 millions de dollars. Un véritable gouffre financier pour les studios d’Universal, sans oublier une production houleuse : réécriture incessante du script, marketing minimal pour un sujet qui n’intéresse par forcément les occidentaux, entre autres. Ce blockbuster est-il pour autant mauvais ? 

 

Le scénario avait un énorme potentiel. Il s’agit de l’histoire connue (du moins en Asie) de 47 samouraïs sans maître (donc des Ronins), bannis et jurant de se venger du meurtre de celui-ci. Sur ce récit historique viennent se greffer des aspects du cinéma fantastique, avec des personnages surnaturels et une star, Keanu Reeves, un hybride, rejeton d’un être humain et d’un être du monde surnaturel.

 

L’acteur se retrouve dans l’Asie ancienne contre des ennemis aux pouvoirs surprenants. 

 

Des créatures fascinantes, des katanas, des sabres, Keanu Reeves… Il y a vraiment de quoi s’exciter. Sauf que la Moulinette de Hollywood est passée par là. Du coup, 47 Ronins est le genre de film qui patauge un peu. Un long-métrage avec un scénario qui se suit, mais qui est finalement handicapé par avec une «sous-intrigue» inutile (on se demande toujours quelle est l’importance du personnage de Keanu Reeves dans l’histoire), pas mal de clichés assez lourds et un rythme poussif, là où on devrait être époustouflé devant l’étalage d’arts martiaux et de monstres. 

 

47 Ronins est aussi un peu à la ramasse, techniquement. Les bonnes idées sont là (démons ultra rapides, méchante de service aussi sexy que dangereuse et détenant d’étranges pouvoirs, grosse scène d’attaque de monstre à la Princesse Mononoké), mais le tout est emballé sans saveur, sans passion, avec une émotion absente. On n’ose alors imaginer ce qu’un tel projet pouvait donner entre les mains d’un cinéaste plus expérimenté et virtuose, sans l’ingérence des studios qui ont voulu contrôler ce projet, mais qui l’ont fait avec une maladresse évidente. 

 

Sans pour autant être la nullité du siècle, 47 Ronins a tout du pétard mouillé. C’est le genre de projet avec un énorme potentiel, mais maladroitement emballé. 

 

Des raisons d’y aller 

Keanu Reeves est dedans

Il y aussi des monstres 

 

Ou pas

Keanu Reeves est dedans

Rythme poussif

Pas d’émotion

Effets spéciaux bâclés

 

Si vous avez aimé, vous aimerez aussi

 

Ninja Scroll : Réalisation de Yoshiaki Kawagiri, ce film d’animation parle d’un Ronin qui va croiser sur sa route une jolie ninja et toute une bande de démons qui veulent voler de l’or. Un peu d’érotisme, mais surtout des combats violents et bien orchestrés, sans oublier un joli lot de monstruosités et un final mémorable dans un bateau en feu. Culte ! 

 

Ninja Assassin : Un orphelin ninja et vengeur s’allie avec un agent d’Interpol contre un puissant et dangereux clan. Une série B très années 80 qui ne manque pas de sang et de technique de ninja, sans oublier des duels à l’arme blanche plutôt efficaces.

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