Allô Satan, ici bébé

22 septembre 2014 12:46

Ah la grossesse… Beaucoup de soucis pour le couple, mais aussi beaucoup de joie. Et puis, c’est beau une naissance. Mais bien sûr, il y a toujours quelques films qui vont venir vous dire qu’une grossesse peut aussi avoir de sales allures de cauchemar. On pense, bien sûr, au sommet du genre, le bien nommé Rosemary’s Baby, adaptation du roman d’Ira Levin dans lequel l’on découvrait la pauvre Mia Farrow, qui allait enfanter l’enfant du Diable…

Eh bien, si vous voulez, The Baby, c’est un peu Rosemary’s Baby. Mais à la sauce Found Footage. Vous savez, ces films mis en scène à la façon caméra amateur, avec parfois des résultats plutôt chouettes (REC premier du nom, Chronicle, Le projet Blair Witch) ou très opportunistes (Paranormal Activity, The devil inside). Mais bon, vous l’avez un peu deviné ; les réalisateurs Matt Betinelli-Oplin et Tyler Gillett, déjà responsables de segments de V/H/S, ne sont pasRoman Polanski.

Parce qu’en fait, The Baby ne vole pas très haut, et obéit à ce principe imbécile qu’un film d’horreur en found footage doit avoir un budget restreint pour plus de rentabilité, comme les nombreux Paranormal Activity. Et nous, pendant ce temps, on s’ennuie un peu, pendant que monsieur filme sous tous les angles le ventre de madame. C’est très beau tout ça, avant que quelques scènes un peu sanglantes et quelques moments de sursaut bien prévisibles viennent ponctuer ce constat un peu affligeant par son manque d’ambition.

Mais il semble en fait que le gros problème de The Baby est son médium de mise en scène. Le found footage passe très mal avec une histoire pareille, alors qu’une réalisation plus classique aurait rendu le tout plus intense et, entre de bonnes mains, très mémorable. Au final, The Baby n’est donc qu’un énième film found footage fauché, mal emballé, opportuniste, sans grande ambition à part d’amasser de l’argent. Un conseil, si vous voulez des films d’horreur plus réussis, regardez plutôt Insidious et The Conjuring, les deux films du réalisateur James Wan, beaucoup plus classiques dans leur forme, mais maîtrisés et souvent,
bien effrayants.