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22 novembre 2015 11:23
Nous sommes en 1941. Enfin, pas trop finalement. Car dans Avril et le monde truqué, beaucoup de grandes inventions n’ont pas encore été découvertes cette année-là : électricité, radio, TV. Non, nous vivons toujours avec la technologie de la vapeur dans ce film. Or, cela est peut-être dû aux kidnappings incessants de scientifiques. La fille d’un couple de kidnappés va donc décider de retrouver ces derniers coûte que coûte. Accompagnée d’un chat parlant et de son maître, elle part à l’aventure
C’est du Tardi, mais ça ne l’a pas toujours été. N’empêche, Avril et le monde truqué, film d’animation de Franck Enkinci et Christian Demares, a connu un long développement (sept ans tout de même), découlant tout d’abord d’un hommage au monde visuel de Jacques Tardi (l’un des initiateurs de l’idée du film, Benjamin Legrand, est un collaborateur de Tardi). Ce dernier, bédéiste surtout connu pour avoir été le créateur d’Adèle Blanc-Sec et de ses nombreux albums, a eu une participation plus ou moins moindre avec l’équipe du film, faisant plutôt des retouches sur les personnages, accessoires, bâtiments et éléments-clés du récit.
Reste qu’Avril et le monde truqué semble être sorti tout droit de la tête du bédéiste. Et si vous ne connaissez pas Tardi, c’est l’occasion rêvée de découvrir son style, d’autant que le tout est rythmé et prenant. Un moment d’évasion dans un autre monde, mais qui reste familier, avec des personnages mémorables et hauts en couleur, au service d’une histoire remplie de péripéties. Une aventure «rétrofuturiste» animée, qui donne l’impression de tourner les pages d’une BD, c’est quand même trop rare, surtout de ce niveau, et il serait dommage de passer à côté.
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