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Camping 3 : Du sable, du rire et du slip…

18 août 2016

C’est le big come-back du plus boloss des campeurs français !

Çatombe bien ! Il fait frisquet. Ce film ne donnera pas des idées farfelues aux messieurs qui aimeraient relancer la mode du moule-coquillage. Car si ça ne va pas à Patrick Chirac (le d’habitude sexy Franc Dubosc), ça n’aura pas forcément un plus bel effet sur les adeptes du briyani-gratin de macaroni-salade de pommes de terre à la plage. Les ballonnements et le tislip : bide assuré (dans tous les sens du terme). Toutes ces digressions pour dire que Camping 3, qui est actuellement à l’affiche dans les salles obscures, c’est un peu comme le mayotrop serré à la playa. On se dit qu’on sera au top, une bombasse intersidérale, et puis on se regarde dans le miroir et c’est plus marrant qu’autre chose…

 

En même temps, que peut-on attendre d’autre de la bande à Patrick qui se dore les miches, pour la troisième fois, au camping des Flots bleus ? Bon, on vous fait un petit (itsy bitsy teenie weenie) résumé de l’intrigue pour vous mettre dans le bain. Et il y a du changement dans l’air, le camping a un nouveau gérant – il vient d’un Buffalo Grill – un restaurant américain : welcome to Beverly Hillsavec sa salle de fitness avec wi-fi. Patrick, lui, se coltine trois djeunz(Robert le charmeur, Benji le beau gosse et José la grande gueule) pour un covoiturage déjanté et sera leur gourou pour la vie au camping. (Claude Brasseur) souffre de la maladie d’Alzheimer et Paulot (Antoine Duléry) annonce qu’il est homo…

 

De nombreuses micros histoires qui vont venir rythmer ce Camping 3 ! Des blagues potaches, parfois drôles, parfois réussies, mais souvent lourdingues… à la limite homophobes. Comme avec la tentative de Patrick pour que Paulot retrouve le «droit chemin» : le présenter à une femme mûre (Christiana Réali)… avec une jambe de bois lors d’un blind datedans une crêperie.

 

Si l’idée même de vouloir une guérison n’était pas complètement absurde (rétrograde et stigmatisante), l’acharnement de Paulot à faire du pied à la célibataire – mais il se lâche sur la jambe de bois ! – aurait pu être assez marrant. Idem pour le T-shirt «Je suis Pastis»ou encore Robert, le personnage noir qu’on ne voit pas la nuit… Bof, un humour de beauf quoi, qui provoque plus souvent des sourires – parfois réels, parfois gênés – que des éclats de rire francs et joyeux !

 

La finesse ? Ce n’est pas dans ce film que vous en trouverez. Heureusement qu’il y a Patrick (pas pour la finesse, mais pour le personnage con, mais attachant) ! Toujours le même ringard avec la même bagnole, les mêmes dialogues, les mêmes vêtements et la même crevette géante gonflable. Et il fait quand même toujours rire. Mais l’intérêt de ce personnage pour ce Camping 3ne réside pas dans sa capacité à ne pas bouger d’un iota, mais dans le changement discret et inévitable qui se profile. Rappelez-vous, il se trimballe trois jeunes. Les représentants de la nouvelle génération de campeurs avec qui il va tisser des liens d’affection.

 

Dans la suite des aventures en tongs de Patrick Chirac, l’éternel loser gagne en sensibilité. Face à des jeunes, sa peau de couillon craquelle pour révéler, derrière les rires, le chômage, le vieillissement et la solitude. Mais ne vous inquiétez pas, vous allez plus en sourire qu’en pleurer. Et ça, c’est déjà bien ! C’est une comédie après tout. Alors, oubliez le moule-coquillageet sortez les savates pour un rendez-vous déjanté avec el Patrick !

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