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1 juin 2015 03:07
Une histoire d’immigrés qui a convaincu. Les frères Coen, présidents du jury du dernier Festival de Cannes (qui a pris fin ce dimanche 24 mai), ont décerné la Palme d’Or au Dheepan de Jacques Audiard. Ce dernier s’est d’ailleurs fendu d’un discours qui ne manquait pas de sarcasme, notamment vis-à-vis du réalisateur Michael Haneke, car en 2009, Un Prophète d’Audiard avait eu le grand prix et Le Ruban Blanc de Haneke avait eu la Palme d’Or.
Dheepan, récit d’immigrés srilankais qui s’inventent une famille pour entrer en France, est un nouveau portrait d’êtres fracturés, qui flirte beaucoup avec le cinéma de genre. Comme quand il nous montrait Romain Duris pris dans un dilemme existentiel dans De battre mon cœur s’est arrêté, ou lorsque l’handicapée Marion Cotillard rencontrait Mathias Schoenaerts dans De rouille et d’os, ou même quand Emmanuelle Devos, la sourde, élaborait un plan avec Vincent Cassel dans Sur mes lèvres. Du Audiard connu donc, et on ne va pas s’en plaindre…
Autre frenchie qui a convaincu lors du palmarès : Vincent Lindon, intense dans La Loi du marché, où un ancien chômeur se demande s’il doit tout accepter dans son nouveau job. La France encore avec la Palme d’honneur remise à Agnès Varda, habituée du festival, qui a occupé pendant des années presque tous les postes du milieu !
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