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Docteur Frankenstein : Des hommes et des cadavres

15 décembre 2015

Un duo de jeunes acteurs face à des bouts de corps et à la folie.

Ildécoupe, il raccommode et il est plutôt du genre obsédé. Non, le docteur Frankenstein n’est ni cuisinier ni couturier, mais plus à même de se servir des cadavres, en totalité ou en partie, pour ses expériences. Le scientifique déchu, fruit de l’imagination de l’écrivaine Mary Shelley, a droit à un nouveau film qui se penche cette fois sur la relation entre le docteur et son protégé Igor. Ainsi, ce dernier devra empêcher le bon vieux docteur de sombrer dans la folie et de créer sa sale créature, pendant que viennent se mêler l’amour et des individus aux sombres plans.

 

Une nouvelle version de l’histoire, qui se veut un peu comme un buddy movie dans une Angleterre victorienne du plus bel effet, rendue majestueuse avec une esthétique très steam punk par les technologies d’aujourd’hui. Du côté de la direction artistique, Docteur Frankenstein a du bon, d’autant que le tout s’accompagne souvent d’effets spéciaux du meilleur effet. Les amateurs de créatures devraient même y trouver leur compte, sans en dire plus. 

 

Mais tout cet aspect technique ne serait rien sans l’atout majeur du film : son duo d’acteurs qui réussissent à convaincre. Tout d’abord, on parle de deux interprètes talentueux : Daniel Radcliffe, sorti de Harry Potter, mais qui prouve une nouvelle fois que des rôles plus adultes lui vont pas mal aussi (The Woman in Black, Horns) et James McAvoy, jeune homme à la filmographie des plus sympas (Le dernier roi d’Ecosse, X-Men : Days of Future Past, Reviens-moi). Deux gars talentueux… et bien dirigés.

 

Car le réalisateur du long-métrage est Paul McGuigan. Un nom qui ne vous dit rien ? Eh bien, sachez qu’on parle ici d’un des réalisateurs de la série Sherlock, avec les géniaux Benedict Cumberbatch et Martin Freeman. Guigan, qui a aussi réalisé les premiers épisodes des séries Scandal et Devious Maids, est très à l’aise pour mettre en scène un duo aux caractères opposés et avec leurs obsessions propres.

 

Et quand, dans ce cas-ci, les cadavres, la mort et plein d’autres choses nauséabondes s’y mettent, que le visuel et la technique sont aussi à la hauteur, on tient un film d’époque qui s’avère être un divertissement pas forcément inoubliable, mais très soigné.

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