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Eric Cathan : La success story de monsieur guitare

2 décembre 2014

Le Mauricien s'est installé à Sydney où il vit pleinement sa passion musicale.

Au début, il voulait surtout jouer de la batterie. Mais c’est le son d’une guitare et le simple fait d’en jouer, qui fascinent Eric Cathan, aujourd’hui un inconditionnel de la guitare classique en Australie – il s’est installé à Sydney. Durant un bref passage chez nous, le gars souriant de 53 ans nous ouvre ses portes musicales. «Regardez, j’ai juste apporté ma petite guitare de voyage et je pratique», lance-t-il dans l’une de ses nombreuses mélodies.

 


Son aventure commence à Quatre-Bornes. «Vous savez, à l’époque, il n’y avait pas de conservatoire comme c’est le cas désormais. Je pense que nous avons été un peu les précurseurs de ceux qui voulaient se perfectionner dans la musique et essayer d’en vivre ici. C’est pour cela qu’après mon bac (NdlR : notre interlocuteur est un ancien étudiant du Lycée La Bourdonnais), nous avons créé, avec des amis passionnés de musique, aidés de professeurs très motivés, le Centre artistique mauricien de Quatre-Bornes. Et de fil en aiguille, les choses ont bougé. À l’époque, on a même reçu des fonds du ministère français de la Coopération française», raconte le musicien.

 


Et effectivement, les choses vont bouger pour Eric Cathan. Après de nombreux concerts à Maurice, il s’envole pour Sydney avec ses parents. Là-bas, le jeune homme intègre la Newcastle University, où il apprend la guitare acoustique et classique. Les événements s’enchaînent alors très vite : des voyages et concerts à n’en plus finir aux quatre coins du monde, notamment en Europe et au Canada. Il voit du pays, souvent aidé dans ses œuvres par son mentor de l’université, le très respecté Rafael Andia.

 


Après s’être bien établi en tant que musicien à Sydney (il est d’ailleurs l’un des fondateurs et le directeur artistique de la Sydney Classical Guitar Society), l’ancien habitant de Quatre-Bornes pense un peu à son pays natal. «Je crois qu’avant tout, j’ai la passion du partage, j’aime quand les gens expriment leur individualité. C’est un peu pour tout cela que j’ai toujours voulu enseigner et partager, même avec les personnes autrement capables», explique Eric Cathan qui précise avoir aussi fait des études en accupression et en musicothérapie, et tenu plusieurs ateliers de musique en faveur des enfants handicapés.

 


Qu’en est-il de Maurice ? «Il faudra avant tout trouver du temps pour nouer des contacts, car des idées de projets ne manquent pas. Mais pour le moment, je préfère ne pas en dire plus», lâche notre interlocuteur qui dit avoir un «appétit de vivre et d’apprendre».    

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