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16 janvier 2016 21:17
Quel a été le responselors de la sortie de Gaëtan Duval, Une vieen salles ?
Il était prévu que le film reste en salles pendant sept jours, il est resté un mois. Nous avons eu, dans la presse et sur Facebook,que des commentaires favorables. Pour ce qui est de la projection du documentaire au cinéma, c’est vrai que nous ne sommes pas habitués à ça. Nous allons surtout au cinéma pour voir des films de fiction. Le documentaire au cinéma n’est pas encore dans les mœurs. Mais il y a un début à tout.
Quoi qu’il en soit, je suis vraiment content du responsede ceux qui ont été voir le film et qui ont perçu l’aspect historique de ce documentaire. En revanche, ceux qui s’attendaient à un film diffusé sur grand écran avant les meetings publics, c’est-à-dire un film de propagande où le héros serait déifié, ont été déçus. Pour tout vous dire, je peux les comprendre. Ça m’aurait un peu embêté qu’ils ne soient pas déçus. Mais les guéguerres politiques sont ce qu’elles sont.
On sent chez vous une vraie fascination pour de grandes personnalités d’ici et d’ailleurs. Comment le choix s’est-il porté sur sir Gaëtan Duval dans ce cas-ci ?
C’est certain que le personnage m’intéresse. On n’écrit pas deux biographies, on ne réalise pas un documentaire/long-métrage sur un homme qui vous laisse indifférent. Et c’est justement le rôle du cinéaste ou du biographe d’essayer de peindre au plus juste son personnage. Au plus juste, c’est-à-dire explorer les lumières et les coins d’ombre du personnage. Sir Gaëtan est un personnage à multiples facettes qui ne peuvent pas toutes être abordées dans un film. J’ai volontairement à peine abordé le côté peoplesuperficiel de cet homme entouré de starlettes et de princesses, et autres célébrités. Pour deux raisons : la première, c’est un choix éditorial. J’ai pensé que dans un film où on parle d’un homme et de sa contribution à la construction de son pays, ces frivolités n’ont pas de place. Deuxièmement, c’est pour une raison pratique très simple, qui m’a conforté dans mon choix : je n’ai pas trouvé de documents filmés intéressants sur le sujet.
Y a-t-il des choses à éviter quand on écrit et réalise un documentaire sur une personnalité politique comme sir Gaëtan Duval ?
L’écueil à éviter, j’ai essayé de le faire. De ne pas me laisser entraîner à faire une sorte d’hagiographie où toutes les aspérités du personnage sont effacées. Ce serait tout simplement ne pas rendre hommage au personnage. Nul mieux que Gaëtan ne connaissait ses propres faiblesses et il m’en parlait librement. Toute l’humanité de Gaëtan venait justement de là. Une grande humilité devant la vie, devant ses faiblesses et celles des autres. Son humilité, sa bonté et son intelligence étaient indissociables. C’est pour cela que plus de 200 000 personnes étaient sur le bord des routes pour le voir prendre le chemin de sa dernière demeure.
D’autres projets en vue (livres, documentaires et autres) ?
Oui… Mon prochain livre sort à Paris en février chez Julliard. Il s’intitule J’attendrai la fin du monde.Puis je travaille sur un documentaire sur l’histoire de la diaspora mauricienne dans le monde.
Gaëtan Duval, Une vie est en vente dans les grandes librairies de l'île.
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