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Jacques Volcouve : Dans la tête d’un Beatlemaniac

9 mars 2016

Dans sa collection, on trouve tout ce qui a trait au groupe anglais. TOUT !

Ilne dira pas son âge, juste qu’il a l’âge du rock’n’roll. Jacques Volcouve ne vit pas réellement dans notre époque. Mais plutôt dans celle des Beatles. Il leur a consacré sa vie, collectionnant tout sur le quatuor composé de John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison. À tel point qu’on le qualifie d’«historiographe» du combo anglais. De passage chez nous, le gars en a profité pour organiser une expo-vente mercredi dernier dans les locaux de Caterpal Services,à Port-Louis.

 

L’occasion de voyager dans le temps avec notre interlocuteur qui nous a montré une collection pas possible : les séances photos complètes des albums Abbey Road et Sgt Pepper (chacun d’une valeur de Rs 1,2 million !), un brin de cheveux, des serviettes de table, des chewing-gums, des pins, des bas de femmes, tout ce que pouvez imaginer. Jacques Volcouve a le Beatles style !

 

Mais attention, le Parisien n’aime pas qu’on lui attribue le terme «fan» ! «Dans le mot, on trouve aussi fanatisme et, de nos jours, on sait que le fanatisme fait beaucoup de dégâts. De plus, un fan est pour moi quelqu’un qui n’est pas créatif. Je préfère qu’on dise que je suis passionné», dit le gars, qui a créé le Club des 4 en 1973 ainsi que des fanzines, écrit et collaboré à des livres dédiés aux Beatles et participé à de nombreuses émissions radio et télé. Aujourd’hui, il vit de tout cela à plein temps.

 

C’est en 1967 que tout a commencé pour lui. «Mon père était un mélomane. Il ramenait souvent des disques de jazz et d’autres styles de musique. Quand j’ai grandi, j’avais plus d’affinités avec Jimi Hendrix. Mais en 1967, quand j’ai découvert l’album Sgt. Pepper, c’était comme une révélation. Il y avait tout dans cet album : la bonne musique, les paroles, le sens de la mélodie, tout ! J’ai eu le virus des Beatles», dit Jacques Volcouve.

 

Il précise que sa Beatlemania ne s’est pas cantonnée à leur musique ou une collection. «J’étais un élève super nul en anglais au lycée et découvrir les Beatles m’a aidé à m’améliorer dans cette langue. Je voulais savoir ce qu’ils disaient dans leurs chansons, j’ai commencé à lire des magazines en anglais où ils figuraient. Et je me suis très vite amélioré, maintenant je n’ai aucun problème à parler et lire l’anglais.»  

 

Mais à l’époque du lycée, sa vie était divisée en deux : «D’un côté, j’avais la vie au lycée, avec mes amis, et de l’autre, il y avait les Beatles, où je rencontrais des gens. Parfois, j’appelais certains pour rectifier des erreurs», déclare celui qui a rectifié pas mal d’erreurs par rapport à des infos dans des livres, émissions radio, etc.  

 

«Depuis le décès de mes parents, je vis dans un petit appartement. Et il y a un problème de place. Et puis, il faut que je vive, que j’aie de l’argent. Ce serait bien que d’autres passionnés comme moi puissent profiter des objets de collection», souligne notre interlocuteur. Il est heureux d’avoir eu quelques clients mauriciens qui ont acheté des pièces lors du vernissage de l’expo-vente.

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