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1 juillet 2014 03:16
Le ton était donné, mardi, au Star de Bagatelle. Car la soirée vibrait au rythme de la ravanne. Et même avant la projection de Lame la Kone, documentaire du groupe ABAIM sur la conception à l’ancienne de la ravanne, plusieurs membres du groupe avaient fait une démonstration devant l’écran, leur instrument en main, accompagnés de la cinématographe américaine Diana Heise, qui s’est elle aussi mise à la ravanne.
Une parenthèse à l’image du documentaire lui-même : une heure durant laquelle un homme aux connaissances anciennes s’essaie pour la première fois à la construction d’une ravanne à l’ancienne. James Gurbhoo présente ainsi les matériaux (serpe, feuilles, branches issues de plantes diverses, colle à base de graines de tamarin, sans oublier la fameuse peau de cabri). Une sorte de retour en arrière, de voyage dans le passé, au plus près d’un folklore typiquement mauricien qui ne demande qu’à être découvert par le plus grand nombre.
Justement, à la fin de la projection, ils étaient nombreux à prendre la parole pour saluer l’initiative. À commencer par les vétérans tels que Serge Lebrasse, Michel Legris ou même Marclaine Antoine, qui ont parlé d’une œuvre «enrichissante et extraordinaire». Et la suite ? Alain Muneean, membre du groupe, déclare : «Nous avons entamé un dialogue avec la MBC qui devrait déboucher dans la bonne direction. Pour le moment, nous n’allons pas sortir le documentaire sur DVD, nous voulons plutôt faire des projections sur grand écran à travers l’île. L’émotion et les sensations ne seraient pas les mêmes si on le regardait sur un écran d’ordinateur ou une télé. C’est peut-être aussi une bonne occasion pour les gens de revenir aux projections sur grand écran.» On attend donc de connaître les autres dates pour découvrir Lame la Kone avec un tout nouveau public.
En tout cas, les activités d’ABAIM autour de ses recherches sur la ravanne se poursuivent : en octobre, le groupe sortira un album de sega typik et, d’ici à l’année prochaine, la bande compte sortir un livre avec un DVD autour de la ravanne. Autant d’occasions de vivre ce retour salutaire vers le passé...
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