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12 avril 2016 02:10
Que se passe-t-il dans la tête d’un drogué ? Pas mal de choses à en croire Gangrenn, court-métrage réalisé par Corvilen Mareemootoo pour le concours 7-day challenge organisé par la Mauritius Film Development Corporation. Le but de ce concours était de réaliser un court-métrage en seulement sept jours. La remise des trophées (28 films étaient en lice !) s’est tenue le 1er avril au Indira Gandhi Center for Indian Culture à Phoenix, en présence de l’un des producteurs délégués du film oscarisé The Danish Girl, Ulf Israel. Gangrenn a remporté trois prix lors de cette soirée : 2nd Best film – Jury Award pour Corvilen Mareemootoo, Best Actor et Best Editor pour Vincent Labonne. Vraiment pas mal pour ce court-métrage qui nous plonge dans la tête d’un drogué.
Gangrenn, c’est le travail d’équipe des gens d’Avarts, société d’animation 3D qui existe depuis quatre ans à Curepipe, dirigée par Adesh Bhardwaj. C’est là que nous rencontrons Corvilen, son collègue Vincent Labonne et toute leur bande. «On s’y est pris un peu en retard pour les sept jours, mais c’était une belle expérience. C’est vrai que nous avons l’habitude de créer des vidéos et animations pour des compagnies et des campagnes, mais là c’était assez différent et challenging, vu qu’il fallait tout emballer en sept jours. On s’est prêtés au jeu», confie Corvilen Mareemootoo.
Un travail qui n’a pas été de tout repos pour l’équipe. «On discute beaucoup au bureau, et ça a aussi été le cas pour Gangrenn. Le sujet était évident, parler de ce qui est pour nous le fléau le plus grave ici : la drogue. On a voulu une approche immersive, vraiment entrer dans la tête d’un drogué», poursuit notre interlocuteur.
Le choix du drogué en question se portera sur Vincent Labonne. «Histoire de rire, on va dire que j’ai un physique tout mince, qui sied au personnage central du film. Le défi était que je ne suis pas acteur professionnel et que je n’ai pas une formation d’acteur. J’ai donc pris des choses ici et là et on s’est aussi beaucoup inspirés de Basketball Diaries, avec Leonardo DiCaprio dans la peau d’un personnage qui se drogue»,explique l’acteur principal de Gangrenn.
Il précise que chez Avarts, toute l’équipe discute pas mal de cinéma. «On est toujours en train de chercher, de découvrir. On a, par exemple, beaucoup discuté des récents The Revenant et Bridge of Spies. On parle des acteurs, de la mise en scène, de la photographie, et on apprend de tout ça», souligne Vincent. Pour Gangrenn, l’équipe a aussi cherché des astuces pour rendre la prise de drogue convaincante avec seringue et substances bizarres, sans oublier un jeu de miroir pour le personnage principal.
Toute une aventure qui a payé et qui a donné des idées à nos deux gars : «Nous réfléchissons à autre chose, une production qui sera faite avec un peu moins de pression et plus de liberté. Ça va prendre son temps, mais c’est définitif, on va s’y atteler», confirme Corvilen Mareemootoo.
Gangrenn est visible sur la page Facebook du film, en attendant une diffusion plus large…
Les gagnants du concours 7-day challengesont
Vote du public
Best Film : La famille Rosia par Oleeamed Oozeer Nauyeek
2nd best film : Medy par Sada Rajiah
3rd film : B. par Soodarsan Sahy
Vote du jury
Best film : Medy par Sada Rajiah
2nd best film : Gangrenn par Corvilen Mareemootoo
3rd best film : Batmen par Wassim Sookia
4th best film : Derapaz par Pravesh Das Nunkoo
5th best film : Santaz Lamour par Sanju Taucoory
Best actor : Vincent Labonne pour Gangrenn
Best actress : Widaad Toomun pour Panser Positif
Best child artist (male) : Pritivi Ramchurn pour Negligence Parent
Best child artist (female) : Maria Maeva Shannon Renaud pour Medy
Best Editor : Vincent Labonne pour Gangrenn
Best Sound : Wassim Sookia pour Batmen
Best photography : Idriss Mahomedally pour Oxymort
Best Creativity : Krishna Appadoo pour Smile
Best Script : Ravising Ramkhelawon pour Gratter Grattos
Life Time Achievement Award : Roger Leung Pew, Sylvio Hecube et Ramesh Tekoit
MFDC Special Award
Best artist in a negative role : Meersaheb Mamade pour Santaz Lamour
Best artist in a comedy role : Yousouf Elahee pour Batmen
Best child artist (male) : Saisheel Chuttur pour Derapaz
Best child artist (female) : Anabelle Netta pour Scolarisation c’est mon droit
Outstanding performance : Dhunnarain Jeewooth pour BOJH
Special effects : Yashdev Venkiah pour Premonition Man
Promising Director : Hemansingh Lutchmun pour Kamaleo
Contribution to the local film industry : Yousouf Manjoo
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