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16 janvier 2016 20:58
C’est l’histoire d’un chasseur de prime qui fait la route avec sa prisonnière, quelque part après la Guerre de Sécession. Sur leur route, ils vont rencontrer d’autres personnages et le blizzard qui va les pousser à se réfugier dans une auberge. Sur place, ils font connaissance avec encore d’autres personnages. Dans ce climat un peu tendu (on parle ici de gens qui ont des choses parfois très violentes à dire ou à cacher), ça risque d’exploser avec du sang et des insultes…
Car on est bien dans un film de Tarantino, homme à la culture cinématographique encyclopédique, qui aime brouiller autant son scénario que les genres. Dans Les Huit Salopards, il y a du western, tourné en pellicule 70 mm s’il vous plaît, avec tout ce qu’il faut de personnages violents, torturés ou cachant bien leurs secrets, mais le long-métrage de Tarantino va aussi chercher dans d’autres genres. On pense souvent, par exemple, à The Thing de John Carpenter, pour le paysage enneigé et un climat de paranoïa qui va crescendo. Et connaissant le cinéaste, il doit y avoir plein de petits clins d’œil à des films méconnus tout au long des 2h45 du long-métrage.
N’oublions pas à quoi se résume le cinéma de Tarantino, mise à part la cinéphilie quasi automatique de chacune de ses productions : le casting pour commencer, avec de belles gueules indissociables de sa filmographie – Kurt Russel, Samuel Jackson, Tim Roth, entre autres.
Le scénario aussi, qui fait la part belle à des dialogues sauvages, succulents, à écouter de préférence en version originale pour ne rien perdre des accents et des jolis mots, et une mise en scène, elle aussi sous influence…
Last but not least,car tout aussi important dans le cinéma tarantinesque, la musique. Le metteur en scène délaisse sa géniale habitude de prendre des musiques d’autres films pour retenir, cette fois, les services de ni plus ni moins qu’Ennio Morricone pour composer la musique des Huit Salopards.
Si après tout ça, vous ne reconnaissez pas qu’il y a peut-être plus de cinéma dans ce film que dans tous les prochains blockbusters de 2016 réunis, on ne pourra rien faire pour vous…
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