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Maxime Le Forestier : En bas, ici…

29 septembre 2014

Avec sa femme Fabienne, un couple très complice.

Il était une fois un homme et son pote sur un bateau en 1987. Maxime Le Forestier et George Moustaki, après un show à La Réunion, viennent se la couler douce chez nous et voguent dans le lagon mauricien. Là, ils entendent une curieuse chanson qu’un marin à bord entonne. Maxime Le Forestier entend pour la première fois le Enbalaba de Claudio Veeraragoo, tombe sous le charme de ce qu’il croit être une chanson folklorique, et décide de la reprendre pour la mettre sur son album Né quelque part.


La suite, vous la connaissez : succès en France au début des années 90, reconnaissance de la beauté de notre Kreol Morisien et une belle amitié entre Claudio et Maxime, qui dure jusqu’à maintenant puisque l’artiste français est l’un des invités du concert marquant les cinquante ans de carrière de Claudio, qui devait se tenir hier, au J&J Auditorium.


C’est un homme bien souriant que nous rencontrons, en plus accompagné de son épouse Fabienne – avec qui il est marié depuis 28 ans –, une femme discrète mais très influente en ce qui concerne la carrière de son époux.


L’homme est aussi un peu nostalgique : «Je me rappelle que Claudio me racontait qu’un jour, à 10 heures, la police est venue le chercher, car l’ambassade de France le cherchait. Il a pris peur, mais après, je pense qu’il était très flatté. On s’est rencontrés ensuite la première fois en France, à Paris je crois, pour discuter des droits, etc. Puis, nous sommes devenus amis et il m’a invité à l’île Maurice par la suite. Bref, ça a duré.»


Il sourit en tout cas quand on lui demande s’il y a une autre chanson d’ici qu’il adorerait reprendre. «J’adore Missié Coutou. Mais attention, ce n’est pas que je vais la reprendre. Je pense qu’un projet comme Enbalaba ne se fait qu’une seule fois, c’est ce qui le rend si spécial», dit Maxime Le Forestier.


Le chanteur est aussi très concerné par le monde autour de lui. D’ailleurs, c’est un inconditionnel des Restos du Cœur. «Ce n’est pas juste un projet commercial de producteurs. Vous savez, ce n’est pas maintenant que la situation va changer pour ces gens dans le besoin. Mais ce qui est bien quand on se retrouve avec Les Restos du Cœur, c’est que ce sont des choses collectives de la part des artistes», explique-t-il.


Justement, quid de l’industrie de la musique ? «Le problème a été l’Internet. Mais je crois que c’est un souci qui est en passe d’être résolu avec de nouveaux systèmes mis en place. Nous verrons…» Avant d’ajouter : «C’est vrai qu’en ce moment, il y a beaucoup d’artistes qui veulent s’imposer. Mais peu sont pris. Je positive en disant que ceux qui sont un peu plus dans l’ombre vont mûrir et exploser quand il seront plus âgés et expérimentés», dit-il.


Lui, par contre, a du boulot. Après le concert, le gars va continuer sa tournée en Europe, avant de se reposer un peu d’ici décembre. Chez nous ? «Pourquoi pas !» s’exclame-t-il en riant.

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