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16 mars 2015 04:02
Comment définiriez-vous votre relation avec l'île Maurice ?
Je me sens très proche de l’île Maurice, même si je ne peux pas y venir aussi souvent que je le voudrais. Pour des raisons de planning, nous avons eu du mal à bloquer cette date, mais je voulais vraiment le faire, car c’est important pour moi ! D’autant que j’ai travaillé avec deux Mauriciens sur ce projet : Michel Ducasse, qui m’a écrit deux textes en français qui figurent sur l’album, et Karen Pang qui est une photographe talentueuse. L’album n’est pas encore disponible à Maurice. Ce sera donc le moment idéal de se le procurer et de le découvrir en live. Nous avons hâte d’être là.
Que comptez-vous proposer le jour du concert ?
Nous allons mettre en avant le savoir-vivre créole – réunionnais et mauricien –, nous allons vraiment nous amuser et présenter l’album Santié Papang au public mauricien ! La dernière fois que je me suis produite à Maurice en tant que Maya Pounia, c’était lors du Festival Enn au Sapin. Ce moment reste un super souvenir. C’était le début de l’aventure et deux musiciens ont intégré l’équipe après ce concert, ce qui fait que le spectacle a pris une tournure beaucoup plus poussée. Le show du 20 mars sera très différent de ce qui avait été fait au Sapin. Nous allons retrouver quelques titres, mais remaniés pour le coup.
Comment se porte le maloya actuellement ?
Il va bien ! Beaucoup de groupes se l’approprient, le font évoluer, ou pas, le respectent. Le maloya est très présent sur les scènes internationales grâce à des artistes comme Christine Salem, Danyel Waro ou encore Lindigo. Nous avons la chance de faire partie de ces groupes qui tournent de plus en plus et qui présentent notre musique à de nouveaux publics. C’est une expérience personnelle et professionnelle incroyable.
Que pensez-vous de l'évolution de cette musique ?
Elle a, selon moi, encore plein de possibilités de fusion, tout en respectant son aspect traditionnel. C'est ce qui m'intéresse. Il faut aussi vivre avec son temps. Nous sommes en 2015. Avec les nouvelles technologies, etc, tout le monde a accès à la musique. Nous avons quelques idées et envies que nous voulons essayer. Nous verrons bien si cela fonctionne. Les premiers essais sont prometteurs.
Quel accueil a reçu votre disque ?
Je suis très contente et surprise de l’accueil du public. Des gens nous ont découverts sur France Inter, ce qui nous amène un autre public. C’est une jolie vitrine pour nous. Nous espérons que ça continuera. J’aime ce sourire et ces retours que les gens nous font à chaque fin de concert. Ce sont des moments forts et qui permettent aux doutes de s’effacer, l’espace d’un instant. C’est aussi ce qui donne la force de continuer, car c’est tout, sauf un métier facile.
On vous voit souvent comme la fille de Gilbert Pounia. Comment vivez-vous cela ?
Très bien.
D’autres projets après votre concert à Maurice ?
Deux dates importantes sont prévues à La Réunion : le 21 mars au Téat Luc Donat, au Tampon, et le 28 mars au Téat St Gilles. Ensuite, nous retournons à Paris, où tout le groupe vit en ce moment pour des raisons professionnelles. C’est une chance incroyable d’avoir une équipe de dalons (Ndlr : d’amis) qui suivent ce projet et s’impliquent. C’est une histoire de relation humaine et de partage de la musique, tout en étant professionnelle !
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