Publicité
31 octobre 2016 03:13
Une sorte de X-Men en culottes courtes. Un sujet qu’on imagine mal entre des mains autres que celles du réalisateur de Mars Attack et Edward aux mains d’argent (certes, un Guillermo Del Toro aurait aussi bien fait l’affaire). Miss Peregrine et les enfants particuliers, c’estl’histoire d’une demeure magique abritant des enfants aux étranges pouvoirs sous la protection d’une femme qui n’oublie pas pour autant que des ennemis cauchemardesques sont au tournant. De quoi ravir à la fois les fans de Burton et ceux qui cherchent un moment d’évasion avec des personnages mémorables (garçon invisible, fille capable de moduler l’air, Samuel Jackson avec des cheveux blancs, entre autres), nous offrant aussi une romance entre celui qui découvre ce monde et l’un de ces fameux enfants particuliers.
L’adaptation du livre de Ransom Riggs, best-seller américain qui a fasciné, risque de l’être aussi. Et si l’ensemble revêt un cachet numérique à faire grincer les dents de ceux qui grinçaient déjà devant le très artificiel Alice au pays des merveilles, il est bon de voir le Burton en meilleure forme après des longs-métrages qui nous ont beaucoup laissés sur notre faim (Big Eyes, Dark Shadows),avec toujours ses obsessions habituelles: fascination permanente pour les personnages marginaux qui ont du mal à être acceptés, mondes fantaisistes lugubres, morbides, parfois macabres, bref nouvelle plongée dans une intrigue touchante avec des freaks et un univers visuel fort.
Le Burton style fait mouche encore une fois, rehaussé par un excellent casting (Eva Green, Samuel Jackson, Judi Dench mais aussi les jeunes Asa Butterfield – Ender’s Game – et Ella Purnell – La légende de Tarzan), pour accoucher d’une romance gothique oscillant entre le rêve et le cauchemar. On n’en attend pas moins de Tim qui confirme à nouveau qu’il est lui aussi un enfant particulier.
Publicité