Publicité
15 avril 2015 16:00
Un homme en effervescence, tout comme sa musique. Ça fait du bien d’avoir un artiste d’un tel calibre chez nous. Bienvenue à Nduduzo Makhathini, un Sud-Africain qui devait honorer de sa présence la dernière édition de Blues dan jazz, prévue hier à l’Institut français de Maurice. Sans oublier la participation du trio français dirigé par Louis Sclavis, une sommité dans le milieu, et les artistes mauriciens Kersley Sham (batterie) et Kersley Pytambar (contrebasse).
Le Sud-Africain de 33 ans, qui est venu avec son orchestre, est un homme de rencontres. Rien qu’à voir son sourire, on devine que Nduduzo Makhathini adore ça : «L’année dernière, j’avais reçu le Standard Bank Award du Young Artist of the year. C’était génial et ça m’a ouvert des portes. Nous sommes invités à plusieurs festivals de la région, comme cet événement mauricien que nous découvrons et qui est fantastique d’un point de vue artistique.»
Le partage, c’est son dada. Et la musique plus encore, d’autant que tout son entourage est dans le domaine : son épouse Omagugu est une voix très connue de l’Afrique du Sud et sa fille fait du piano, comme papa, mais dans le registre classique. L’homme aux deux albums jazzy (Mother Tongue, Sketches of Tomorrow, tous deux sortis en 2014) avoue qu’il «parle le langage de la musique» : «C’est fou comme c’est vrai et ça a influencé mes deux albums. Mother Tongue est en hommage à ma mère qui essayait de me faire dire des mots quand j’étais petit. Or, je n’apprenais pas les mots en les disant, mais en les chantant !»
Sketches of Tomorrow parlera, lui, du futur. Mais il fait bon, dit-il, d’être un musicien jazzy au présent : «C’est vrai qu’il y a beaucoup de jazzmen vieillissants. Mais il y a aussi et, surtout, des festivals, comme le National Arts Festival à Eastern Cape en juillet, qui montre qu’il y a un bon public pour le jazz. Il suffit souvent de réunir plusieurs artistes et le tour est joué. Il y a un partage, des choses se créent. C’est beau, c’est fun !» confie Nduduzo Makhathini.
Ce qui semble beau également, c’est le projet sur lequel bossent le Sud-Africain, son épouse et son orchestre. Intitulé Listening to the crowd, il se présente comme un disque dédié au sol africain, sur lequel l’artiste mélangera la musique jazz et ses origines zulu. Culture, partage, musique, ce sont définitivement les maîtres mots de Nduduzo Makhathini.
Publicité