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The Program : Lance sur sa sombre lancée

11 octobre 2015

Du cyclisme, mais aussi du très bon cinéma au programme.

Lance Armstrong. Dès que l’on évoque ce nom, on pense au cyclisme, au combat contre le cancer et, bien sûr, à l’un des plus gros scandales ayant ébranlé le monde du sport avec, au centre, le dopage dans ce milieu. Un sacré sujet de cinéma, porté à l’écran par un metteur de scène de talent, Stephen Frears. Ce dernier, après l’excellent The Queen, s’attaque à un autre sujet aussi passionnant que populaire.

 

Il est question de Lance Armstrong dans The Program qui nous plonge dans la tourmente du cycliste qui a vaincu le cancer et remporté le Tour de France pas moins de sept fois. Tout va basculer lorsque des allégations de dopage surgiront vers 1999. Bien des années plus tard, des tests concluront qu’il était effectivement dopé, avant que l’athlète le dise lui-même sur le plateau d’Oprah Winfrey.

 

Toute une histoire vraie qui avait besoin d’être menée de main de maître par un réalisateur de talent. Et Stephen Frears n’est pas n’importe qui. On parle tout de même  du gars de The Queen, Philomena et de Les liaisons dangereuses, qui aime aller tout au fond du sujet, faisant, comme dans The Queen, beaucoup plus qu’un simple biopic sur un personnage populaire.

 

Dans The Program, il tente de garder à la fois l’aura populaire du cycliste, tout en essayant d’aller au plus profond de son profil psychologique. Bien évidemment, on a droit à une description intelligente d’un personnage complexe et fascinant. Pour donner corps à ce Lance Armstrong du cinéma, il fallait aussi un acteur de talent. C’est d’autant plus surprenant que nous trouvons dans le rôle principal Ben Foster, acteur plutôt connu pour ses seconds rôles dans les récents Du sang et des larmes, Pandorum et X-Men : l’affrontement. Il trouve peut-être ici le rôle de sa carrière, en entrant en peu de temps dans la peau du cycliste avec aisance.

 

De plus, il est secondé par le frenchie Guillaume Canet qui interprète le médecin d’Armstrong. Canet s’est beaucoup impliqué dans le rôle, avec son accent italien, et a dû se faire une relecture physique. Puis, il y a les scènes de course, filmées ingénieusement, souvent belles, souvent intenses, et qui confirment, comme tant d’autres aspects de ce film (acteurs, histoire, passion du cinéaste pour son sujet) que nous tenons là un sacré morceau de cinéma, que l’on aime le cyclisme ou pas.

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