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Silence : Scorsese face à un Dieu silencieux

25 février 2017

Des images fortes, des acteurs forts, un sujet fort.

Non,non, ce n’est pas un film muet. Le titre fait référence au silence de Dieu face à la souffrance. Et de la souffrance, il y en a dans le nouveau film de Martin Scorsese. Le gars quitte les rues et DiCaprio pour vous plonger dans le XVIIe siècle, lorsque deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour aller retrouver leur mentor disparu. Sauf qu’au Japon, le catholicisme est violemment réprimé à l’époque. Munis de leur foi et de leur courage, les deux religieux se lancent quand même. 

 

Scorsese aborde ici un sujet mystique qui, il l’avoue, lui tient à cœur. Il est en plein dedans avec Silence, qui serait son œuvre la plus personnelle. Surtout quand il évoque la religion, la tolérance, la liberté, l’inconnu. Autant de thèmes qu’il porte en lui depuis des années et qu’il transpose dans cette quête qui va bouleverser la vie et les convictions de deux hommes.

 

Et pour donner corps à tout ça, le réalisateur s’entoure d’un duo de jeunes acteurs qui confirment tout le bien qu’on pensait d’eux : Andrew Garfield (encore un sans-faute après Tu ne tueras point)et Adam Driver (le fameux Kylo Ren de Star Wars – Le Reveil de la force). Liam Neeson arrive aussi à faire oublier qu’il a joué dans Taken et des séries B d’action. Du beau monde mais aussi une mise en scène inspirée de Scorsese, avec des images et décors mémorables. 

 

Certes, beaucoup ont reproché à Silence, adaptation du roman de Shusaku Endo (1966),d’être trop long (on frôle les trois heures) mais il y a tellement de substance, tellement de questions sur la foi, la vie, la mort, la persécution, la tolérance, des sujets toujours d’actualité, qu’il serait dommage de passer à côté d’un tel film.

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