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16 novembre 2015 04:29
«C’est plus qu’une histoire d’amour. C’est plutôt une passion torride», confie le Français Christophe Botti, en parlant de son amour pour Maurice. L’auteur et metteur en scène de Sous la Varangue, pièce qui a été jouée cette semaine – de jeudi à hier – sous la varangue de la maison Eureka à Moka, fait un bilan positif de ces semaines durant lesquelles différentes émotions ont fait battre son cœur : «J’ai vécu avec toute l’équipe une aventure bouleversante.»
C’est cet intérêt particulier pour notre île qui a motivé le jeune homme à écrire cette pièce qui raconte le pays sous différents aspects. «Depuis mon enfance, j’ai appris à connaître l’île à travers les dessins sur les timbres ou encore à travers les textes de Jean-Marie Le Clézio, Bernardin de Saint-Pierre et Nathacha Appanah. C’est donc pour moi un accomplissement d’avoir pu donner vie à cette pièce», ajoute l’artiste.
Pour la suite, un petit résumé de sa pièce s’impose : Sous la Varangue, c’est l’histoire de Guillaume, un jeune Franco-Mauricien qui revient à Maurice, île qu’il a quittée enfant. Guillaume va creuser la terre de la propriété familiale à la recherche d’un fossile de dodo. Mais il va surtout révéler les liens troubles qui unissent sa famille à celle de travailleurs agricoles indiens (une famille d’engagés). Tous les secrets seront-ils dévoilés ?
«Pour moi, Sous la Varangue, c’est vivre le présent en ayant bien accepté le passé», explique l’auteur. Montrer Maurice différemment à ceux qui ne la connaissent pas vraiment a été, pour lui, un autre moteur qui l’a aidé à mener à bien son projet : «À travers la pièce, je souhaite partager une autre vision de la partie carte postale de l’île. Sous la Varangue met en lumière l’histoire des engagés, l’héritage culturel du pays, mais aussi la biodiversité. Pour moi, c’est ce qui fait la beauté de cette très belle terre.»
S’il raconte ces dernières semaines comme un concentré de travail fait dans la bonne humeur avec une équipe dévouée et passionnée, notamment entouré des comédiens Vinaya Burrel-Sungkur, Benjamin Gilot, David Furlong et Bertrand d’Unienville, Christophe Botti se dit fier et heureux de l’accueil du public mauricien et des échos reçus suite à sa pièce qui raconte l’histoire des familles Le Dantrec et Kapoor, et de leurs mystérieux secrets.
Si la parenthèse mauricienne s’est fermée hier, Christophe et toute la troupe, dont des comédiens mauriciens, s’apprêtent à ajouter d’autres souvenirs à l’aventure Sous la Varangue : «Nous nous envolons à Paris pour des représentations, notamment à Villeneuve-la-Garenne le 12 décembre, au Vingtième Théâtre à Paris les 15 et 16 décembre et pour terminer en beauté au Musée des Confluences de Lyon les 18 et 19 décembre. J’ai hâte de faire découvrir l’histoire, une autre facette de Maurice, aux Français.»
C’est donc le cœur plein d’amour que Christophe Botti et sa petite équipe se préparent à monter sur les planches des scènes parisiennes où ils planteront leur varangue gorgée de couleurs de l’île Maurice.
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