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Spectre : Bond fait des bonds

15 novembre 2015

Daniel Craig sort les flingues et séduit toujours de belles jeunes femmes.

Il est bon ce dernier Bond ? Spectre peut diviser la critique ou le public, mais une chose est sûre, le dernier James Bond poursuit le chemin entamé par le reboot Casino Royale, respectant les codes de la franchise, tout en essayant d’entrer de plain-pied dans le monde et les tendances d’aujourd’hui.

 

Bien sûr, la comparaison est inévitable entre les différents longs-métrages et tous ces acteurs qui ont incarné l’agent secret au service de Sa Majesté, du Dr No de 1962 au Spectre récemment sorti, entre Sean Connery, Roger Moore, George Lazenby, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig. Mais il faut l’avouer, il y a un vrai désir de garder le ton, avec les mêmes codes, mais s’adaptant au temps.

 

Au fil des films, la réplique est restée la même (Bond, James Bond), le gars est toujours un homme à femmes, à Aston Martin et à gadgets, le thème musical n’a pas changé, on voyage toujours autant à travers le monde, smoking de rigueur, et il y a toujours de l’action. Cependant, plusieurs de ces points évoluent. L’action, pour commencer, qui est de plus en plus ambitieuse (Spectre intègre la plus grosse explosion de l’histoire du cinéma), sortant des bagarres sous l’eau de Thunderball, des poursuites rigolotes d’Octopussy, en passant par le tank dans la ville de Golden Eye.

 

Idem pour la technologie. Les armes, la venue des ordinateurs, les effets spéciaux numériques : on a vu un peu tout ça venir tout au long des films de la franchise, avec des gadgets de plus en plus actuels. Les personnages féminins ont aussi évolué au fil des 26 films Bond. Plus de place, plus d’épaisseur, elles sont de moins en moins réduites à leurs clichés de femmes fatales, fragiles ou super méchantes et sadiques. Il y a des nuances, bref, elles sont davantage humaines.

 

Progression aussi au niveau du personnage lui-même. On l’a bien vu avec le reboot de la franchise avec Daniel Craig ; le nouveau James Bond, déjà d’un point de vue physique, ressemble un peu plus à celui des livres de Fleming, se veut plus humain, plus vulnérable, plus développé. Il tombe amoureux, il souffre (Casino Royale) et on en sait plus sur son passé (Skyfall), donnant de l’épaisseur à l’icône et donnant plus l’impression d’un être humain au caractère propre, voulant sortir du côté un peu plus lisse et manichéen (mais toujours classe) de Connery et Moore.

 

Ainsi, James Bond a fait des bonds au fil du temps, mais on le reconnaît toujours. En tout cas, le public, lui, suit toujours.   

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