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1 juillet 2014 03:41
L’intelligence artificielle au cinéma, c’est une longue histoire d’amour. Et on a vu le sujet traité de toutes les façons possibles : destructrice (la saga Terminator et Matrix), philosophique et existentielle (Ghost in the shell, Blade Runner) et même émouvante (A.I. Artificial Intelligence). Le nouveau représentant du sujet se nomme donc Transcendance, de Wally Pfister, qui n’est autre que le directeur de la photographie de Christopher Nolan (Inception, The Dark Knight) qui s’essaie à son premier long-métrage. Un film ambitieux en tout cas.
Car Transcendance nous raconte tout d’abord comment, dans un futur proche, un groupe de scientifiques veut mettre sur pied un ordinateur surpuissant qui serait doté d’une intelligence artificielle autonome, pendant que des terroristes un brin écolo tentent de saboter le projet par tous les moyens. Or, le gars à la tête sera tué, et sa bien-aimée va alors décider de «mettre» sa conscience encore vivante dans le super-ordinateur. Mais l’homme dans la machine, devenu surpuissant, pourra-t-il se contrôler avec autant de pouvoir dans ses mains virtuelles ?
Transcendance nous vient avec deux gros atouts : un budget confortable garantissant un certain spectacle et, surtout, un sympathique casting composé donc de Johnny Depp, Rebecca Hall, Morgan Freeman, Paul Bettany, Kate Mara et Cilian Murphy. Du beau monde quoi !
Justement, on sent que Transcendance est plus intéressé par son casting et son côté spectaculaire que par l’histoire elle-même, qu’on aurait aimé plus profonde, car elle comporte plein de sujets passionnants (la peur du terrorisme, de l’intelligence artificielle, du pouvoir, de la mort) qui ne sont finalement qu’esquissés, idem pour les personnages. On n’ose imaginer ce qu’un scénario d’une telle ampleur aurait pu donner s’il était entre les mains d’un réalisateur plus expérimenté et plus visionnaire (Cameron ou les frères Wachowski,
par exemple).
N’empêche, les fans de Johnny Depp devraient aimer voir leur acteur en tant qu’intelligence artificielle et en pleine romance post mortem informatique. Mais pour les plus exigeants d’entre nous, on est tout simplement passé à côté d’un grand film de science-fiction.
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