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Uvi Babajee : cette voix derrière Zulu

22 septembre 2015

La demoiselle est une grande fan d’écriture.

Derrière chaque homme, il y a une femme, comme dit l’adage. On peut dire ça aussi (musicalement parlant) pour notre Zulu national, qui est en plein bouclage de son nouvel album. Cette femme, c’est Uvi Babajee. Celle qui est un peu le manager du chanteur de La Métisse, a surtout participé à l’écriture de plusieurs morceaux de l’artiste, posant même sa voix sur ceux-ci… Mais qui est Uvi Babajee ?

 

Une jeune femme de 23 ans avec une petite voix et que l’on devine un peu timide. «J’ai rencontré Zulu complètement par hasard. C’était à un concert de Blackmen Bluz. Et Zulu aime bien papoter avec les gens après les concerts. C’est comme ça qu’on s’est rencontrés. Nounn met enn dialog. Je lui ai dit que j’écris des textes, des poèmes qu’il a voulu découvrir. C’est comme ça que tout a commencé.»

 

Zulu et Uvi deviennent amis et cette dernière écrit plusieurs textes qui deviennent des chansons du premier album de Michel Bavajee (le vrai nom du monsieur) : Diego, Black Saturday (où l’on entend sa voix), Grander nou lam (la première chanson sur laquelle ils ont bossé ensemble, le tout à travers des SMS. Pour le deuxième disque de Zulu, on entendra Uvi Babajee sur L’interview, à laquelle contribue également l’écrivain et homme des finances français Paul-Loup Sulitzer. Elle a aussi écrit les paroles des chansons Madiba et Zilwa, avec la collaboration de son ami Zulu, qu’elle décrit comme «perfectionniste, exigeant et parfois dur».

 

Pourtant rien ne prédestinait Uvi Babajee à entrer de plain-pied dans la musique. «Je trouvais le solfège compliqué, même si c’était un univers qui me plaisait bien. Mais j’aimais aussi l’écriture, et j’ai toujours écrit des poèmes, des textes sur l’actualité (NdlR : plusieurs ont été publiés notamment dans la page forum du Mauricien)», confie celle qui étudie les sciences politiques à l’Université de Maurice. 

 

Cette fan de Jane Birkin, Susheela Raman et Menwar a tout de même vécu un grand épanouissement depuis sa collaboration avec Zulu. «Je suis de nature timide, mais quand on est de plain-pied dans la musique, quand on écrit, quand on collabore, quand on monte sur scène pour des concerts, la timidité s’en va, on change, on devient presque une autre personne. En tout cas, ça aide, ça fait voyager», dit celle qui a eu la chance d’aller au dernier Festival Sakifo, au marché des musiques Iomma, et qui va bientôt s’envoler avec son mentor pour l’Australie le mois prochain.

 

Autant d’aventures pour cette ancienne timide, qui caresse toujours des rêves d’écriture (un livre, des poèmes, encore et encore), et que l’on attend de découvrir sur le deuxième rendez-vous studio de Zulu.

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