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1 juin 2015 02:57
C’est un peu comme une recette remplie d’ingrédients. On prend un peu de romance US, on saupoudre avec un portrait de tueur en série, on y ajoute pas mal de cynisme et d’humour avec des animaux qui parlent, et on mélange avec du sang bien rouge et des démembrements dignes d’un torture porn.
Voici The Voices, réalisation de Marjane Satrapi, qui fait un petit tour à Hollywood, rassemble des stars (Ryan Reynolds, Anna Kendrick, Gemma Arterton) et nous vient fraîchement auréolée de son statut de super réalisatrice du non moins super film d’animation Persepolis. Elle nous propose, cette fois, l’histoire d’un gars un peu solitaire qui tombe sous le charme du comptable de sa compagnie. Mais un passé sanglant va le rattraper, d’autant que le bougre est mentalement instable, persuadé que son chien et son chat lui parlent et lui font commettre des actes discutables.
Marjane Satrapi est plutôt à l’aise du côté américain, imposant un style propre à The Voices qui se veut insolent, ayant la bonne idée de laisser le spectateur un peu confus dans le bon sens. Ce dernier ne sachant pas s’il doit être horrifié ou rire aux éclats. Le long-métrage joue énormément sur cela, en plus de se moquer ouvertement des clichés des films romantiques ou d’horreur, qu’il détourne en mélangeant ces deux genres pour un résultat assez détonnant.
Et quand vient l’aspect comédie musicale pour couronner le tout, on se dit que The Voices est un délire total, sanglant, rigolo, qui aurait pu aller encore plus loin. Mais déjà, il y en a assez ici pour une séance remuante entre le rire et l’horreur.
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