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Windblows reprend son souffle

8 septembre 2018

Désiré Saramandiff et Sylvio Lynx envisagent un grand concert si le public le souhaite.

Le vent ne les a pas emportés. Eh non ! Les Windblows sont toujours là et veulent continuer à kas pake. Désiré Saramandiff, 63 ans, et Sylvio Lynx, 64 ans, fondateurs de ce groupe qui existe depuis le début des années 80, y sont pour quelque chose. Ils sont les deux seuls membres de la bande à habiter encore à Maurice, les autres étant en Angleterre notamment. Le 2 juin, le duo remontera sur scène lors d’une soirée dansante intitulée Vin Sant Windblows, au Zone Art de Plaine Lauzun, à partir de 20 heures. Il sera accompagné sur scène par d’autres artistes : Ino Nakeed, Balik Taroo, Marie-Josée Couronne et Steve Augustin.

 

«Cette soirée est un peu notre façon de dire que nous sommes toujours là. Il y aura beaucoup de nostalgie et ce sera l’occasion de voir si le public adhère toujours quand il entend le nom Windblows. Et si l’engouement est là, nous allons réfléchir à une vraie réunion, le temps d’un grand concert», confie Désiré Saramandiff, qui a commencé dans le groupe au clavier.   

 

Comme au bon vieux temps quoi ! 1983. À l’époque, nos deux interlocuteurs font partie des musiciens qui vivent de leurs prestations dans les hôtels. Ils proposent de la variété : jazz, tubes du moment, etc. Avec le temps, les conditions deviennent plus difficiles mais leur bande perdure et se baptise les Windblows. Le groupe se lance alors dans l’aventure d’un premier disque, avec l’idée d’innover et d’imposer une nouvelle couleur au séga.

 

Révolution

 

«À l’époque, c’était une révolution, car nous avions une autre approche du séga, avec une section cuivre notamment», souligne Sylvio Lynx. Premier album, premier succès. Sous la houlette de feu Roger Clency, le public reprend en chœur Ki lot pe desann, entre autres. Windblows est sur toutes les lèvres. Avec ses amis chanteurs tels que Denis Azor, Marie Josée Couronne, Tian Corentin et Ino Nakeed, le groupe casse la baraque sur les ventes de cassettes audio. Les Windblows font vibrer les foules avec l’hymne de l’équipe de foot Fire Brigade, le fameux Pik so ourit. Il y a aussi Kas Kabin, Marsan Bazar, Sa nou sega. Le triomphe est au rendez-vous et la bande s’envole pour des tournées en Europe et ailleurs.   

 

Aujourd’hui, notre duo se dit heureux que le séga soit toujours d’actualité dans le paysage musical mauricien. «Beaucoup ont porté le séga très loin après nous. Mais j’attends qu’un groupe de jeunes apporte une vraie révolution», lance Désiré Saramandiff. Sylvio Lynx, revenu chez nous il y a un an et demi après des années de spectacle en Angleterre, temporise : «Le chanteur est souvent mis en avant mais j’aimerais bien qu’il y ait un groupe à l’avenir où, comme pour les Windblows, tout le monde est chanteur et musicien.»

 

Les deux amis savent bien qu’un album aujourd'hui ne se vendra jamais comme avant, avec la venue d’Internet et du piratage qui ont changé la donne. «Mais composer de nouveaux morceaux, accompagnés de clips, n’est pas à écarter», confie Désiré Saramandiff qui s’occupe, en ce moment, de jeunes musiciens qui évoluent dans des hôtels de l’île. Bon, assez papoté. On se prépare pour Leve la main lao le 2 juin. Les billets pour la soirée dansante sont en vente à Rs 400. Tenue chic exigée. Infos et réservations sur le 5912 8251 et le 5769 8429.

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