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Post 1er Mai : bilan, promesses et mise en garde

3 mai 2025

Entre critiques, bilan et promesses, voici que retenir des discours des leaders politiques dans le cadre du 1er Mai dernier.

Des discours qui interpellent et suscitent chez les Mauriciens des sentiments mitigés. Le jeudi 1er mai dernier, l’Alliance du Changement a donné rendez-vous à ses partisans à Rose-Hill pour un grand meeting durant lequel plusieurs orateurs ont pris la parole.

Si ces derniers mois les critiques contre le nouveau gouvernement s’accumulent et que l’impatience grandit face aux promesses électorales non tenues et aux changements qui tardent à venir, de nombreux citoyens s’attendaient à entendre dans les discours de quoi leur redonner le moral. Au lieu de cela, il semblerait, lorsqu’on écoute Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, que l’espoir est peu permis en ce qui concerne le prochain Budget qui sera présenté bientôt. Le Premier ministre adjoint et leader du MMM l’a répété à plusieurs reprises : le Budget à venir s’annonce difficile. «Ils ont fini l’économie de ce pays. Nous n’aurons pas le choix et devrons présenter un Budget difficile. Navin Ramgoolam, le gouvernement et moi accomplirons nos devoirs envers tous les enfants. Ce sera un Budget difficile. Nous devons redresser l’économie et regarder les cinq ans devant nous.»

Faisant le bilan de son gouvernement jusqu’ici, le Premier ministre Navin Ramgoolam a salué le travail d’équipe entre le PTr, le MMM, Rezistans ek Alternativ et les Nouveaux Démocrates, qui ont réussi, dit-il, à mettre «le MSM à la poubelle de l’histoire». Coupable de plusieurs crimes économiques, l’ancien régime avait fini par «confisquer le pays». Aujourd’hui, face à une dette publique et une situation économique catastrophiques, Navin Ramgoolam affirme ne pas avoir d’autre choix que de présenter un Budget difficile. «Zot finn kraz soubasman bann batiman. Il faut tout refaire. Nous, nous tirerons le pays du précipice. Chaque tête porte Rs 530 000 de dette. Mais nous avons commencé le travail.» C’est dans ce contexte qu’il a lancé un appel aux citadins pour qu’ils aillent voter en masse et leur accordent un soutien total dans ces élections municipales : «Pa less bann chatwa al kokin ou vot ! Al vote ek fer nou konfians.»

De son côté, Roshi Bhadain du Reform Party s’est aussi adressé à la population lors d’un e-meeting et n’a pas manqué de critiquer le gouvernement en place, dont il a cité les promesses non tenues jusqu’ici, comme la baisse immédiate du prix de l’essence, la baisse du tarif de l’électricité, l’abolition de la redevance de Rs 150 à la MBC, le transport gratuit, l’internet gratuit, entre autres. «Ki ou’nn promet ? Ki ou ti dir lapopilasion ? Kifer ou pran dimounn pou bet ?» a-t-il lancé.

Face à un Budget serre-ceinture, le leader du Reform Party a lancé une mise en garde aux Mauriciens : «C’est un argument utilisé par tous les gouvernements. Quand ils vous disent que la caisse est vide et qu’il faut serrer la ceinture, il faut comprendre le message derrière : li pe dir ou al ranpli la kess-la pou li. Par contre, il y a de l’argent pour faire une garden party et inviter 700 personnes. Pa blie, fode travayer travay li met kass dan lakess, gouvernman lerla kapav donn ou kitsoz. Tout ce que vous recevez, c’est grâce au dur labeur des Mauriciens.»

Pour prévenir les dérives, il est crucial, selon lui, d’avoir un contre-pouvoir, d’où l’importance de voter intelligemment lors des élections municipales. Il appelle ainsi les citadins à soutenir les 81 candidats présentés par le Reform Party. «Nous sommes la dernière ligne de défense. S’il n’y a pas d’opposition dans un système, cela devient un système totalitaire. Pour le bon fonctionnement de la démocratie, il faut le pouvoir et l’opposition. Un contre-pouvoir permet de faire entendre votre voix», a déclaré Roshi Bhadain, qui a appelé les votants à donner au Reform Party sa chance.

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