Cédric Bégué, appréhendé, affirme que l’arme était factice

La scène était digne d’un film d’action, mais aurait très bien pu prendre des proportions tragiques. Aux petites heures du matin, le dimanche 21 septembre, des coups de feu ont été tirés en face d’une boîte de nuit à Grand-Baie, non loin d’une station-service. La scène, filmée par des témoins, n’a pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux. Ce sont d’ailleurs ces images qui ont incité les forces de l’ordre à ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire.

Dans ladite vidéo, on voit un homme brandir ce qui semble être une arme à feu et tirer en direction d’un autre individu, lui-même muni d’un sabre, avant de grimper dans son 4x4 et quitter les lieux. Durant les instants ayant suivi ce premier affrontement, les enquêteurs ont eu vent que les deux partis s’affronteraient à nouveau en face d’une autre boîte de nuit. Une équipe de la Special Mobile Force et de la brigade criminelle a donc été déployée sur place pour parer à toute éventualité, mais aucun autre incident n’a été constaté.

Après avoir visionné les images des caméras Safe City situées à proximité, la Criminal Investigation Division de Grand-Baie a pu identifier l’individu qui aurait tiré des coups de feu. Il s’agit d’un dénommé Cédric Bégué (photo), 29 ans, un éleveur domicilié à Baie-du-Tombeau. Soumis à un feu roulant de questions, il a reconnu être l’individu apparaissant sur les images. Il a déclaré qu’il se trouvait dans une boîte de nuit avec les membres de sa famille ce jour-là lorsqu’une dispute avait éclaté entre ces derniers et d’autres individus. S’il concède avoir bel et bien sorti un fusil pour intimider la partie adverse, il insiste que l’arme à feu était factice. Après une fouille minutieuse de son domicile, les forces de l’ordre n’ont d’ailleurs saisi qu’un fusil en plastique. Pour les besoins de l’enquête, la police a aussi récupéré les vêtements qu’il portait au moment des faits ainsi que son 4x4, une Ford Raptor grise. Le lundi 22 septembre, Cédric Bégué a comparu devant le tribunal de Rivière-du-Rempart sous une accusation provisoire de possession of firearm to endanger life. Il a ensuite été placé en détention policière, la police s’étant opposée à sa remise en liberté. Sa prochaine comparution est prévue pour le lundi 29 septembre.

À ce stade, le Scene of Crime Office a déjà examiné le lieu où l’incident s’est produit. L’IT Unit de la police prévoit, quant à elle, de récupérer la vidéo ayant circulé sur les réseaux afin de vérifier son authenticité. À savoir que le suspect ne détient pas de permis de port d’arme. L’enquête suit son cours.