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Fuite éclair et accusations lourdes à Maurice

Comment le Malgache Mamy Ravatomanga s’est retrouvé pris au piège

25 octobre 2025

Cet homme d’affaires malgache fait face à Maurice à une enquête pour blanchiment d’argent et transferts financiers illicites.

Du jet privé au gel des avoirs : l’ascension et la chute provisoire de Mamy Ravatomanga prennent un tournant inattendu à Maurice. Le magnat malgache est désormais rattrapé par des soupçons de blanchiment d’argent et de transferts illicites.

L’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, considéré comme proche de l’ancien président Andry Rajoelina, est actuellement visé par une enquête de la Financial Crimes Commission (FCC) à Maurice. Arrivé sur l’île le 12 octobre 2025 de manière très controversée à bord d’un jet privé, il a vu ses comptes gelés puis a été arrêté pour des soupçons de blanchiment d’argent et de détournement de fonds. Alertées par des transferts jugés suspects, la FCC et la Mauritius Revenue Authority ont ouvert une enquête conjointe.

Un Report on Departure empêche désormais Mamy Ravatomanga de quitter le territoire mauricien. À Madagascar, les autorités ont émis un mandat d’arrêt international visant le milliardaire pour des soupçons similaires. À Maurice, son nom apparaît également dans un dossier de transfert d’avions Boeing vers l’Iran, ce qu’il nie. Deux autres interpellations ont eu lieu dans la foulée : David Thomas, cadre du Sodiat Group, inculpé provisoirement de conspiration, ainsi que l’homme d’affaires Naseer Beekhy.

L’épouse de Ravatomanga a été entendue comme témoin. Dans un affidavit, l’homme d’affaires affirme être victime de mesures arbitraires. Il conteste le gel de ses avoirs, dénonce une surveillance policière excessive et rejette l’accusation d’un transfert de 140 millions USD, tout en reconnaissant des transferts privés d’environ 4 millions USD. Il demande la levée des restrictions et la fin de l’enquête. Au-delà de son cas, l’affaire interroge sur les liens politico-économiques dans la région et la capacité de Maurice à contrôler les flux financiers transnationaux.

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