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21 août 2025 16:47
Un retour en terrain connu. Il y a trois ans, bottes aux pieds et carnet en main, nous étions partis explorer les premières serres installées à l’Est, à Union-Flacq. À l’époque, Alteo n’en comptait que trois, portées par une idée encore en germination : celle d’une agriculture locale, propre et durable. Depuis, les choses ont bien poussé, le 21 juillet 2025, cette vision prend un tournant décisif. Le projet a grandi, les serres aussi. Elles sont désormais sept, connectées, intelligentes et réunies sous un même nom : Island Basket. Cette smart farm n’est pas seulement un bijou technologique : elle est aussi un engagement. Celui de produire sans pesticide de synthèse, avec l’ambition de nourrir mieux et localement. Et pour porter tout cela jusqu’aux étals, Alteo a lancé la marque Origin’Est, qui valorise les légumes de cette terre – tomates, laitues, poivrons et plus encore. Une actualité agricole prometteuse qu’on a suivie de près. Car certaines graines valent la peine d’être racontées. Immersion.
Sandrine Richard, cheffe d’orchestre du marketing et des ventes chez Alteo Agri, porte fièrement les couleurs d’Origin’Est, cette jeune marque lancée en mai 2025 pour incarner un projet bien plus vaste : celui d’une autosuffisance alimentaire durable. Quand elle parle des serres de l’Est, ses mots respirent la conviction. «Aujourd’hui, on en compte sept. Les quatre dernières sont des serres de nouvelle génération, équipées de technologie et d’automatisations qui permettent un meilleur contrôle climatique pour des récoltes régulières.» Température stable autour de 26 °C, toiles intelligentes qui s’ouvrent et se ferment selon l’ensoleillement, ventilation qui s’adapte à la chaleur… La smart farm prend tout son sens. Mais pour Sandrine, le plus important reste le message. «On voulait aller plus loin que produire. On voulait incarner une agriculture consciente. Pas de pesticides de synthèse, des emballages écoresponsables, un QR code sur chaque boîte pour que les gens puissent en savoir plus… C’est cette transparence qu’on veut offrir.» Et derrière la tomate, il y a un territoire. «L’est de Maurice a du potentiel. Il faut le révéler. D’où le nom Origin’Est, pour dire : voilà ce que notre région peut offrir.» Aujourd’hui, leurs tomates et leur viande de cerf se retrouvent dans plusieurs supermarchés, sous leur propre marque et non plus dans l’ombre d’un distributeur. «On voulait pouvoir parler directement au consommateur, créer un lien. Montrer que c’est possible de produire localement, durablement, avec qualité.» Et quand on lui demande ce qu’elle dirait à un consommateur qui hésite entre une tomate importée et une d’Origin’Est, elle répond sans hésiter : «Essayez. Goûtez. Vous verrez, c’est autre chose. C’est notre terre, notre savoir-faire, notre avenir.»
«Appelez-moi Kane, ce sera plus simple.» Dès les premiers échanges, le ton est donné. Karamoko Kane, ingénieur agronome venu de Côte- d’Ivoire, n’a rien du cadre enfermé dans un bureau climatisé. Depuis 2022, il est sur le terrain, dans les serres de l’Est, à piloter un projet agricole d’un nouveau genre. Aujourd’hui Chief Operating Officer d’Island Basket, il est le cerveau technique derrière cette smart farm qui cultive sans pesticides de synthèse et avec beaucoup… de rigueur. «Les trois premières serres, c’était un pilote. Maintenant, on en a sept, avec des capteurs partout : température, humidité, ventilation… Tout est connecté», explique-t-il, calmement, mais avec la précision d’un horloger. Et il en faut, car la tomate est capricieuse. «Trop chaud, trop humide, elle ne fleurit pas. Ou alors, les fleurs deviennent stériles. Alors, on surveille, on ajuste, on pollinise à la main avec des vibrateurs… et surtout, on anticipe.» Kane parle aussi de culture… humaine. «On n’utilise pas de pesticides chimiques. On travaille avec des extraits de neem, de safran ou de plantes locales. Mais surtout, on observe. C’est l’œil du planteur qui fait la différence. À Island Basket, la technologie ne remplace pas les mains, ni les cœurs. La récolte se fait à la main. Les décisions se prennent à toute heure, même la nuit. Même quand on dort, on est là. Les capteurs nous alertent. On agit, on prévient.» En trois ans, la smart farm a fait ses preuves. Trente variétés de tomates testées, des récoltes toute l’année et une ambition claire : proposer des légumes locaux, bons et sains. «Ce qu’on veut, c’est que les Mauriciens mangent mieux. Qu’ils sachent d’où viennent leurs légumes. Et qu’ils en soient fiers.» Kane sourit. Le projet entre dans sa phase 2. Et bientôt, des poivrons viendront enrichir les paniers d’Island Basket. L’agriculture raisonnée, ici, n’est pas un slogan. C’est une mission.
Le goût de l’Est en rayon
Du champ à l’étal, il n’y a qu’un pas… ou plutôt une marque 100 % mauricienne. Les tomates, laitues et bientôt poivrons cultivés dans les serres d’Island Basket sont désormais disponibles sous le label Origin’Est. Ce nom, bien trouvé, incarne une philosophie : celle d’une agriculture raisonnée, respectueuse de la terre et de la santé. Cultivés sans pesticides de synthèse, ces produits viennent directement de l’Est et ça se sent. Même la viande de cerf, élevée dans une logique durable, rejoint la gamme. Déjà présente dans plusieurs supermarchés et épiceries de l’île, la marque promet de s’étendre encore. Parce que bien manger, c’est aussi mieux choisir. À retrouver dans vos rayons… ou sur leur page Facebook : Origin’Est ou sur www.originest.mu.
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